vendredi 14 septembre 2012
La LNH en lock-out dès le 15 septembre?
dimanche 26 août 2012
Partir pour la Lune...
dimanche 29 juillet 2012
De l’idéal visionnaire au pragmatisme inéluctable
Alors que tout le Québec se trouve à l’aube d’une campagne électorale au crépuscule de cette belle saison estivale; alors que la majorité des vacanciers ont l’esprit et le cœur à la détente, aux activités familiales, à la pratique de divers sports et loisirs propres à l’été tout en ayant les préoccupations politiques au rancart des oubliettes — ce qui est tout à fait normal pour ce temps de l’année pour le citoyen méritant repos et ressourcement —, il semble bien que les caprices machiavéliques d’un premier ministre calculateur va plonger, contre son gré, le peuple québécois dans une élection précipitée. Malgré tout, celle-ci est devenue tellement nécessaire vu l’usure à la corde d’un gouvernement qui n’a d’intérêt que celui de ces petits amis et qui se trouve au cœur même, présumément, de tous les soupçons de collusions et de corruptions au Québec (dont plusieurs enquêtes en cours feront très bientôt la démonstration publiquement, mais dont on sait très bien les tenants et aboutissants grâce au travail extraordinaire de plusieurs journalistes au cours des dernières années). Et c’est sans parler du climat de chaos social du printemps dernier qui fut créé par du pur calcul électoraliste de ce même gouvernement sans envergure, lui qui qualifiait un tel scénario de grotesque. Et qu’est-ce que Charest se prépare à faire?
Il faut se réjouir tout de même du réveil démocratique que le mouvement étudiant a suscité au Québec durant ce même printemps. Et le premier fruit de ce réveil, sera vraisemblablement une participation massive des jeunes aux élections, ce qui a fait cruellement défaut au Québec depuis une bonne décennie, si ce n’est davantage. Mais il faut que ce réveil démocratique fasse lever toutes les générations québécoises, les rendent consciente du poids immense de la participation de chaque électeur, non seulement le jour du vote, mais d’abord et avant tout durant la campagne électorale. Pour qu’un vote puisse être significatif, il doit être intelligent! Et pour qu’un vote soit intelligent, il faut surtout percer l’image publique qui nous est offerte dans les médias d’informations et réseaux sociaux des politiciens. En ce sens le devoir d’un électeur est de faire l’analyse en profondeur et le bilan du gouvernement sortant, du programme de chacun des partis politiques offrant une alternative gouvernementale crédible. Et pour pousser cette logique plus loin que nécessaire, le citoyen responsable devrait, en plus d’accomplir son devoir démocratique, sensibiliser son entourage de l’importance de ce devoir individuel et collectif. N’oublions jamais que dans plusieurs pays du monde, on se bat et on meurt pour l’instauration d’une démocratie véritable : ne nous laissons pas voler ici cette démocratie par de petits groupes d’intérêts cherchant à distraire la population de ces droits et devoirs fondamentaux. Ce sont ces mêmes petits groupes d’intérêts à qui profitent, la plupart du temps, la faiblesse d’une démocratie où le citoyen est devenu blasé, voir écœuré, du cynisme machiavélique de certains acteurs de l’arène politique.
Enjeu électoral majeur
Sortir le PLQ du pouvoir tout en empêchant la CAQ d’y accéder est le principal objectif du scrutin électoral à venir au Québec. Après trois mandats totalisant 10 années au pouvoir, le PLQ est archi usé du pouvoir comme à peu près tous les citoyens consciencieux le savent et comme nous l’avons indiqué d’entrée de jeu dans cette réflexion.
Le programme de la CAQ et de son chef François Legault ne proposent qu’une vision managériale du Gouvernement du Québec, en s’imaginant que seul des gens provenant du milieu des affaires sont en mesure d’offrir à la population ce dont elle a fondamentalement besoin : une vision fondé sur un projet de société à long terme. Or nous le savons très bien, le monde des affaires n’a surtout pas comme moteur une vision à long terme, c’est le profit à tout prix et tout de suite que l’on recherche, la vision à long terme est quelque chose de très étranger à la philosophie de la plupart des dirigeants d’entreprises du capitalisme néolibéral. Le Québec n’est pas une entreprise privée, les citoyens ne sont surtout pas ni des employés, ni des fournisseurs de l’État. C’est malheureusement avec cette vision des choses qu’arrivent en politique des gens comme François Legault tout comme Jean Charest et leurs semblables affairistes. C’est sans parler de l’évacuation entière de la question constitutionnelle. Si on peut dire de Jean Charest qu’il est carrément à genoux devant Ottawa, François Legault y arrive à plat ventre. En réalité François Legault tente le tout pour le tout pour tenter de miser sur une « écoeurantite » aigüe d’une frange de la population pour gagner des points par rapport à cette question. En réalité, le programme de la CAQ en cette matière en est une d’imposture et par surcroit ce programme est totalement vide de quelque substance que ce soit. Ce dont le Québec a besoin ce n’est pas une thérapie de « plasters » mais d’une colonne vertébrale!
Dans un autre d’idée, s’il y en a au Québec pour s’imaginer que l’on met fin à une crise sociale de grande ampleur en instaurant un état policier répressif, ils errent en essence tout comme de manière pratique. En essence parce que des organismes internationaux tels que l’ONU et Amnistie Internationale ont vivement reproché au gouvernement de Jean Charest sa manière de gérer la crise étudiante (qu’il a lui-même provoqué), et en ce sens la loi 78 vient de connaître un premier revers au Québec face à l’avis de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse le 19 juillet dernier; sans oublier le Barreau du Québec qui y allait de grandes réticences face à l’adoption de cette loi le 18 mai dernier. Malgré tous les avis contraires en provenance d’organismes internationaux dont la crédibilité n’est plus à faire tout comme d’organismes québécois tout aussi crédible, Charest continue de défendre cette loi infâme! A posteriori dans un tel contexte, on a grand peine à s’imaginer que les tribunaux qui auront à statuer sur cette loi 78 aillent à l’encontre de tout ce que venons d’énumérer. Au plan pratique, et on a en eu d’amples illustrations sur le terrain, les interventions policières répressives n’ont fait qu’empirer l’état de la situation. Il faut donc en conclure la chose suivante : que le PLQ demeure au pouvoir pour un autre terme de quatre à cinq ans risque de plonger le Québec dans un état de crise sociale profonde et permanente. On peut avoir grand peine à s’imaginer que telle est la direction vers laquelle veut se diriger le peuple du Québec à long terme.
Alors si je peux conclure cette section en ayant recours au langage du Baseball où je suis arbitre, mon jugement est le suivant : la CAQ est foul ball tandis que le PLQ est strike out !
Si nous étions dans un système démocratique où le vote proportionnel était chose normale, nous n’aurions aucune question à nous poser pour savoir comment se débarrasser d’un gouvernement supposément corrompu : nous voterions pour le parti d’opposition qui nous semble le plus représentatif de nos idéaux pour former un prochain gouvernement. Mais tout le problème de notre système démocratique nominal à un seul tour est justement là : nous sommes face à une urgence nationale et il faut que le Québec change radicalement de direction à sa tête et de direction dans le sens de son avenir. Idéalement une solution de rechange pour provoquer ce changement de direction que nous venons d’évoquer aurait été une union stratégique préélectorale entre le Parti québécois, Québec solidaire et Option nationale. Or, selon certains intervenants dans ce dossier de ce Front uni, il semble que le temps manque pour ficeler un tel projet, ce qui aurait été dans les circonstances, l’idéal pour tous les québécoises et québécois. Il faut d’ailleurs saluer le pacte de « non-agression » signé au cours des derniers jours entre Québec solidaire et Option nationale, où dans deux circonscriptions les deux partis s’entendent pour ne pas présenter de candidat là où l'autre parti en a un. C’est ce qui aurait fallu faire dans toutes les circonscriptions du Québec entre le PQ, QS et ON.
Avec l’imminence du déclenchement des élections au Québec, il ne reste plus qu’une seule voie pour sortir le PLQ du pouvoir et en empêcher l’accès à la CAQ, c’est un appel à la raison et sa logique froide (le pragmatisme inéluctable) d’un vote stratégique. Qu’est-ce que le vote stratégique?
Dit de manière savante le vote stratégique consiste à voter pour la formation politique susceptible de battre la formation politique au gouvernement selon la tendance indiquée par les sondages. Dit de manière plus terre à terre, voter stratégiquement veut dire foutre le gouvernement en place dehors parce que la nation est en danger s'il est en place pendant un autre terme de 4 ou 5 ans. Il faut s'élever à la fois au-dessus de nos convictions et principes les plus chers, et au-dessus de la partisannerie également. Notre patrie coure de graves dangers en laissant au gouvernement le PLQ dirigé par Jean Charest tout comme elle court carrément à sa perte en élisant une formation politique et un chef qui n'ont ni l'un ni l'autre quelque substance que ce soit, et j'ai nommé la CAQ de François Legault.
De l'autre côté, il y a Québec Solidaire, Option nationale et le Parti québécois. En ce qui me concerne, j'ai une grande sympathie pour les deux premiers. Mais puisque les trois n'ont pas été en mesure de s'entendre à ce qu'un seul candidat les représente dans chaque circonscription du Québec, nous sommes forcés de choisir le moindre mal dans le contexte actuel, et ce moindre mal est le PQ. Mais de l'autre côté de la médaille, je vois qu'une formidable équipe de nouveaux candidats prestigieux se présentent pour le PQ dans plusieurs circonscriptions du Québec, les Pierre Duchesne, Léo Bureau-Blouin, André Bouthillier ou Djemila Benhabib, et ils ont des députés qui font un travail extraordinaire comme Bernard Drainville, Véronique Hivon ou Maka Kotto pour ne nommer que ceux-là. On est donc en mesure de penser que le moindre mal que représente le PQ en ce moment doit devenir le choix des électeurs afin de foutre à la porte le plus mauvais gouvernement de l'Histoire du Québec tout en favorisant un dénouement pacifique de l’une de ces plus grandes crises sociales!
Sommes-nous à l’aube d’un jour nouveau sur le Québec?
-Vigile
jeudi 31 mai 2012
Crève pendant que je me goinfre!
samedi 26 mai 2012
L'heure est grave, pas seulement au Québec.
dimanche 20 mai 2012
A l'oppression il faut opposer les Béatitudes.
mardi 24 avril 2012
Triumvirat
dimanche 22 avril 2012
En ce jour de la Terre...
-Normand Perry, en ce Jour de la Terre, 22 avril 2012.
mardi 20 mars 2012
La bête à deux têtes
Évidemment pas un traitre mot ni effort d'action du «bon» Gouvernement du Québec sur les taux d’intérêts, qui dans certains cas frisent les taux usuraires : mais non, les banques sont assez grandes pour y voir elles-mêmes! Mais pour le taux minimal de paiement mensuel hop, on fait grimper ça de 2 à 5%, question de s’assurer que le pauvre contribuable paye plus rapidement ces dettes en ne laissant pas trainer trop longtemps. Car voyez-vous, il paraît, que nous les pauvres contribuables, sommes de très mauvais gestionnaires de nos finances personnelles. Ça c’est ce que nous raconte l’une des deux têtes de notre bête.
Or, il est bien connu que les critères d’admissibilité à une bourse d’étude sont tellement discriminatoires à l’égard des familles où le revenu annuel dépasse à peine le seuil de pauvreté (une famille de 4 par exemple où le revenu est à 60,000$ annuellement avant impôts, la bourse accordée sera d'un gros zéro dollars), que les étudiants pouvant compter strictement sur les bourses pour être en mesure de mener à terme leurs études sont d'une très grande rareté. Que reste-t-il alors? Les prêts sont disponibles pour vous chers étudiants! Endettez-vous, c’est bon pour votre avenir!
Et cela n'est pas inquiétant pour les étudiants uniquement, ce l'est pour la vaste majorité des citoyens...
Normand Perry
jeudi 8 mars 2012
Un avenir bloqué dans un présent matraqué!!!
A tous les membres du Gouvernement du parti libéral du Québec.
Normand Perry
père de famille outré
philosophe et blogueur
animateur à Radio Ville-Marie
**Ce texte a été publié dans le journal Le Devoir du 14 mars 2012.
lundi 27 février 2012
Convergence ou fruit d'un pur hasard?
De Soulanges,
Normand Perry.
samedi 28 janvier 2012
La gouvernance d'Harper et les retombées sur l'argumentaire indépendantiste.
Le gouvernement majoritaire des conservateurs et la gouvernance dictatoriale de Stephen Harper constituent en soit une véritable bénédiction pour l’argumentaire indépendantiste du Québec.
Au cours du Forum Économique réunissant les élites mondiales de l’oligarchie durant la semaine du 25 au 29 janvier 2012 à Davos, le Premier ministre canadien Stephen Harper y a lancé une offensive idéologique conservatrice sur le régime de pension du Canada à l’égard de nos aînés actuels ou en devenir.
Il faut se rappeler que la crainte de la perte du chèque de pension du Canada fut un épouvantail à moineaux que les fédéralistes ont abondamment utilisé pour faire peur aux personnes âgées au cours des deux consultations référendaires de 1980 et 1995, afin de leur arracher toute envie d’appuyer le clan indépendantiste dans notre lutte à la libération nationale du Québec, dans l’effroi de perdre ce chèque de pension.
L’annonce de Stephen Harper d’une réforme du régime de pension canadien n’annonce rien de bon à l’égard des aînés et c’est un véritable cadeau offert à l’argumentaire indépendantiste. Voilà une excellente façon de faire la démonstration que dans un Québec indépendant les aînés qui se verront traité avec égard et respect, ce que ne semble aucunement avoir le gouvernement conservateur de Stephen Harper dans son obsession idéologique.
Dans un autre ordre d’idées, le gouvernement conservateur de Stephen Harper, dans un geste unilatéral, démontrant à la fois sa toute puissance dictatoriale et son mépris de la démocratie parlementaire et des provinces canadienne sous l’égide du Conseil de la Fédération, a annoncé sa décision de réduire les augmentations du financement dans le paiement de transfert aux provinces en matière de santé. A terme cela va paver inévitablement la voie à la privatisation complète du système de santé à l’américaine. Cet état de fait vient heurter de front nos valeurs sociale-démocrates du Québec où la grande majorité de la population souhaite conserver un système de santé entièrement public. Devant cet autre mur qui s’érige devant nous, voilà un autre argument économique de taille qui va favoriser la croissance d’appuis à l’indépendance du Québec, et les leaders de la cause doivent immédiatement reprendre cette balle au bond.
Besoin est-il de rappeler les affronts qui nous viennent d’Ottawa en matière de respect du français à l’égard du Québec? On peut très bien anticiper que la hache va tomber sur le bilinguisme officiel pour des raisons de coupures budgétaires, mais on sait très bien que les royalistes de ce gouvernement conservateurs n’attendaient qu’une excuse de ce genre pour bafouer la spécificité des francophones. Bien voilà, ce sera chose faite plus tôt que tard.
Voilà plein de belles munitions toutes neuves prêtes à servir dans l’argumentaire indépendantiste. Servons-nous en quantité illimité que l’on nous présente sur un plateau en or en provenance d’Ottawa!
De Soulanges,
mardi 24 janvier 2012
Amor patriæ nostra lex
Je me permet d'attirer votre attention sur deux ou trois éléments de cette lettre de Bernard Landry publié ce matin.
S'il est vrai que le débat n'est pas personnalisé à l'égard de Pauline Marois, il est tout aussi vrai que l'argumentation (la plaidoirie) n'en est pas moins très acérée.
Bernard Landry fait la nette démonstration que la "gouvernance souverainiste" de Pauline Marois va conduire le PQ, et avec lui le mouvement indépendantiste, tout droit vers un mur. Raison pour laquelle d'ailleurs les vrais indépendantistes ont déjà quitté le navire péquiste.
Se faisant, en réduisant en pièces la gouvernance souverainiste de Pauline Marois, Bernard Landry réduit à néant le leadership de cette dernière. Et si la dame a encore un peu de sens de l'honneur, elle doit démissionner sur-le-champs.
Mais à vrai dire, je ne me fais aucune illusion: Pauline Marois a un orgueil aveuglément mal placé, tant et si bien qu'elle n'a aucunement la capacité de percevoir la réalité décrite par Bernard Landry, pour un l'admettre, et de deux agir de manière conséquente et juste à l'égard de la cause.
Autrement dit, elle n'a aucunement la capacité de placer les intérêts de la patrie avant ceux du parti, et les intérêts du parti avant son propre intérêt à elle. Tout dans le comportement de Pauline Marois met en relief qu'une seule et unique chose: son ego démesuré, pour ne pas dire son nombril.
Dans cet optique d'une démission qui n'arrivera jamais, l'Option nationale fondée par Jean-Martin Aussant sera appelé à jouer ce rôle prépondérant à l'égard de l'indépendance du Québec, que le Parti québécois a désormais abandonné. Cette nouvelle formation politique né à l'automne de 2011 démontre sans l'ombre d'un doute que la patrie est notre loi (Amor patriæ nostra lex).
De Soulanges,
Normand Perry.
dimanche 8 janvier 2012
De la noirceur aux ténèbres (2 de 2)
Après une année de bouillonnement politique assez intense, que ce soit sur la scène fédérale où l'élection du 2 mai 2011 allait fournir aux conservateurs de Stephen Harper la majorité dont il rêvait depuis si longtemps pour imposer sa vision d'une autre époque à son Canada; où le Bloc québécois fut brutalement et presque éliminé de la carte électorale du Québec au profit d'un NPD ayant présenté des candidats qualifiés, pour la majorité d'entres-eux, de "poteaux" et ayant signifié du même coup une autre disparition, celle-là aucunement étonnante, le PLC. Depuis le régime quasi despote des conservateurs de Stephen Harper fournit aux Canadiens le pays dont rêvaient beaucoup d'entres-eux: à la fois royaliste, anglais, cowboys. Et le Québec dans tout ça? Plongé dans la noirceur.
Et justement au Québec. Les libéraux de Jean Charest n'ayant eu d'autre choix, finissaient par se plier à la volonté unanime de tous les acteurs de milieux importants tout comme de la population, ont déclenché la commission d'enquête que tous réclamaient depuis au moins deux ans. Pendant ce temps au PQ la descente aux enfers n'a fait que s'accentuer pour, en apparence, de multiples raisons. Les déchirements intérieurs ont amené plusieurs démissionnaires à l'Assemblée nationale du Québec à siéger comme indépendant. L'un d'entre-eux, Jean-Martin Aussant, a décidé de fonder un nouveau parti politique axé sur l'indépendance nationale du Québec: Option nationale. Un parti politique dont le programme ne semble faire aucunement dans la dentelle et l’hésitation. On y a compris que le chemin le plus rapide entre deux points est bel et bien la rectiligne. Pendant ce temps un certain François Legault parcourait le Québec pour établir les fondations de son nouveau parti politique fondé à l'automne, la CAQ, qui en fin d'année absorbait l'ADQ; mais il semble que cette prise de contrôle de l'ADQ par la CAQ ne fait pas que des heureux. Un schisme sur la droite de l'échiquier politique est à prévoir au cours des prochaines semaines.
Se croyant à l’abri des regards derrière tous ces tumultes, les pièces de l'échiquier de Jean Charest avancent lentement, mais sûrement vers leur objectif: le gaz de schiste et le Plan Nord. Sans entrer ici dans les détails, il faudra relever le niveau de prudence et d'alerte dans les médias, car les détails qui nous sont démontrés jour après jour dans un cas comme dans l'autre ne semblent annoncer rien de bon pour le bénéfice à long terme de la population du Québec.
En réfléchissant à toute cette année 2011 et en tentant de me faire une idée de ce que 2012 pourrait nous réserver, il m'est venu à l'esprit qu'un mot, un concept, une image:
LES TÉNÈBRES
Tant que le Québec sera contraint de vivre à l'intérieur de ce Canada, que de plus en plus de fédéralistes québécois ont de la misère à reconnaître comme étant le leur, les ténèbres de la droite néolibérale et archi-rétrograde planeront sur notre nation sans que nous puissions vraiment faire quoi que ce soit devant un certain je m'en foutisme anglo royal installé à Ottawa...ce sera les ténèbres sur le Québec.
Tant que le Québec sera gouverné par des gens à courtes visions temporelles sur son avenir, dépourvu de véritable projet de société (PLQ et CAQ) et que le PQ sera muselé par une direction n'ayant pas une volonté ferme et nette de faire accéder cette nation à son état normal de pays indépendant...ce sera les ténèbres sur le Québec.
Tant que le peuple québécois sera bafoué dans sa légitime défense de la langue française sur son territoire, et que le Gouvernement ne démontrera pas une volonté ferme et nette de la faire respecter...ce sera les ténèbres sur le Québec.
Tant et aussi longtemps que le peuple québécois ne sortira pas du confort des pantoufles et de l'illusion des téléréalités, du sport à la télé, des jeux et des distractions, il ne verra jamais jusqu'à ce qu'il soit plongé dedans, la misère d'une dépression économique inévitable, à moins d'un miracle à l'échelle planétaire...ce sera alors les ténèbres sur le Québec.
Tant et aussi longtemps que le peuple du Québec ne verra pas la lueur d'un avenir prometteur dans l'émergence d'un pays à faire naître ici...ce sera les ténèbres sur le Québec.
Je veux bien y croire; mais où sont les sources d'espoir?
De Soulanges, en ce 8 janvier 2012.
Normand Perry.
N.B : La première partie de cette réflexion porte sur la fin d'un monde et est disponible ici.
lundi 2 janvier 2012
Fin du monde en 2012? (1 de 2)
Le calendrier Maya prévoit, semble-t-il, la fin du monde pour le 21 décembre 2012. Au cours des dernières années, devins, astrologues, magiciens, clairvoyants et autres du même acabit, sans oublier Hollywood qui y est allé d’un film catastrophe sur cette prédiction Maya, tous se sont amusés au dépend de la crédulité de la foule pour tenter de faire concorder toutes sortes d’évènements à cette date du 21 décembre 2012. Quel but poursuit-on de parts et d’autres : vendre! Vendre des revues, des livres, des billets de cinémas. Vendre, vendre, vendre. Dans une société de surconsommation tout devient objet de marketing et de vente, tout devient motif de dépense et parfois d’endettement.
Sur ce blogue, qui débute en ce mois de janvier 2012 sa troisième année d’existence, rien n’est à vendre. Son unique objectif, comme l’en-tête l’explique si bien, est de réfléchir sur ce qui touche les grandes dimensions de l’être humain. J’entendais récemment dans un épisode d’une série télévisée que j’affectionne particulièrement, les X-Files, l’agent du FBI Fox Mulder en réplique à sa collègue et très sceptique Dana Scully: «que nous influons sur notre destin par les choix que nous faisons.» Mulder, ne croit pas au destin écrit d’avance avant notre naissance et que notre existence emprunte ce chemin par des voies invisibles et mystérieuses. Mulder a la ferme conviction que ce destin nous le fabriquons jours après jour, selon les choix que devons faire. Tel est le destin de la vie : nous avons la responsabilité de le tracer. C’est une conviction que je partage largement avec l’agent Mulder.
Le 2 janvier 2011, sur ce même blogue, je spéculais sur l’année à venir en me basant strictement sur de lourdes tendances. En effet, pour un individu qui observe l’actualité géopolitique de tous niveaux, en tenant compte de certaines données statistiques récurrentes et tenaces, se faire une idée de l’avenir à court terme est tout de même assez facile. Il ne s’agit aucunement d’un jeu de devinette, d’art divinatoire ou de voyance, il s’agit de projections.
Lorsque je sais qu’une fusée va partir d’un point X sur le globe terrestre avec tel degré d’inclinaison, je peux projeter sa trajectoire et son objectif. Ainsi ai-je pu projeter une année 2011 comme étant révolutionnaire en observant certaines tendances lourdes en différents endroits du monde dans l’actualité géopolitique de 2010.
Au fait je dois avouer que je me réjouis grandement du réveil du monde arabe face aux dictatures de plusieurs de ces pays-là, et c’est un mouvement qui est loin d’être terminé, ne pensons qu’à ce qui se passe en ce moment en Syrie. Et comment ne pas parler de cette année de révolutions sans parler du mouvement des indignés à travers le monde, surtout en Occident? Il est vrai que la faiblesse de ce mouvement réside dans le flou d’un message qu’on voulu lancer les propagandistes de chaque ville où des indignés ont campé (Madrid, Londre, New-York, Vancouver, Toronto, Montréal et des centaines d’autres villes) d’où on les a chassé en se servant des froids hivernaux comme excuses pour les protéger. Les indignés n’en représentent pas moins un message très clair à l’endroit du système capitaliste néolibéral : le réveil face aux inégalités et injustices de vos pseudos démocraties n’en est qu’à son balbutiement, ne croyez pas que vous avez gagné la partie. En 2012 il y aura une suite à ce mouvement des indignés par la force des choses, notamment une dégradation majeure de la situation économique dans le monde.
En ce 2 janvier 2012 je me permets de récidiver sur ce blogue. Interrogeons-nous d’abord sur ce que sont les tendances lourdes dans l’actualité géopolitique depuis les deux derniers trimestres.
À l’international on ne peut éviter de se demander où va nous conduire la situation économique européenne. Je dis « nous » car la zone européenne nous concerne au premier plan. Plusieurs spécialistes pensent que la monnaie commune de la zone européenne, l’Euro, coure le risque de la désintégration, si les pays de cette même zone n’arrivent pas à s’entendre et à appliquer des plans d’austérité économique afin d’éviter aux banques des faillites en cascades. Tout cela à cause de la dette souveraine à haut risque de plusieurs membres de l’Union européenne. Mais au train où vont les choses : plan d’austérité, montée en flèche du taux de chômage, décote de la note de crédit de plusieurs pays entrainant des hausses d’intérêt sur la dette de plusieurs d’entres eux déjà lourdement hypothéqués, voyez-vous vers quelle abime cela entraine l’Union européenne? Il est très difficile de croire qu’une dépression économique majeure et mondiale soit évitable. Pourquoi? Non seulement à cause du cercle vicieux dans lequel s’enferme l’Union européenne, mais à cause également de l’énorme dette américaine. Les systèmes bancaires étant étroitement inter-reliés, la contagion (et on l’a vu en 2008) se propage à une vitesse vertigineuse.
Soyons très clair : ce système capitaliste néolibéral craque de toutes parts sous nos yeux. On essaie tant bien que mal de le sauvegarder, mais il est trop tard. Le pire n’est pas derrière nous, il est devant.
La situation géopolitique internationale n’est guère plus réjouissante du côté de la diplomatie. A l’heure où j’écris ces lignes, l’Iran procède à des essaies de tirs de missiles (ayant la capacité d’atteindre des bases américaines et Israël) à partir du détroit d’Ormuz, un détroit sur lequel l’Iran menace d’imposer un blocus naval en cas de sanctions économiques plus grande à son endroit à cause de son mystérieux programme nucléaire. On sait d’autres parts qu’Israël piaffe d’impatience (moins subtilement que les Américains) à l’endroit de l’Iran et qu’elle pourrait, sans l’avis de quiconque chez ses alliées, lancer une attaque aérienne préventive sur l’Iran. On connaît par ailleurs la réticence des chinois tout autant que les russes à punir l’Iran pour son programme nucléaire, et ils s’opposent tous deux à des sanctions à l’endroit du régime des mollahs tout autant qu’à une agression armée. Additionnons à ce mélange explosif un détonateur, que l’on pourrait nommer la Syrie, où la situation pourrait dégénérer d’un moment à l’autre en un conflit régional, surtout si des armées étrangères devaient entrer à l’intérieur du pays pour chasser un gouvernement qui massacre littéralement sa population.
Lorsqu’on y pense, c’est tout le Moyen Orient qui est en instabilité.
Comment ne pas imaginer le pire des scénarios lorsque nous faisons l’équation d’une dépression mondiale majeure additionnée à ces instabilités géopolitiques? Plusieurs spécialistes osent l’évoquer du bout des lèvres, mais on pourrait s’éveiller un bon matin en pleine Troisième guerre mondiale.
Si je rejette du revers de la main les scénarios apocalyptiques du calendrier maya et des prédictions toutes aussi funestes des conteurs de bonnes aventures (voyants, astrologues et autres semblables) de la fin du monde pour 2012, j’ai cependant la conviction que nous assistons depuis 2008 à la fin d’un monde, celui des folies du capitalisme néolibéral et du mode de vie qui l’accompagne en Occident. Mais le pire des scénarios évoqués pourraient très bien être évité, si tous et chacun des êtres humains que nous sommes (et nous influons individuellement sur le cours des choses beaucoup plus que nous pourrions l’imaginer), décidions de croire comme l’agent Mulder que notre destin nous le dessinons à partir de chacune des décisions que nous effectuons de manière responsable.
Je veux y croire.
De Soulanges, en ce 2 janvier 2012.
Normand Perry.
N.B : La deuxième partie de cette réflexion sera achevé d’ici quelques jours et elle portera sur la situation au Québec et du reste du Canada.