dimanche 26 août 2012

Partir pour la Lune...

L'équipage d'Apollo XI: Neil Armstrong, Michael Collins et Buzz Aldrin. 
Photo: NASA



Hommage posthume à Neil Armstrong et 
à tous les héros de l’exploration spatiale

Neil Armstrong, Buzz Aldrin et Michael Collins, qui formèrent l'équipage d'Apollo XI,  ont été à notre époque contemporaine ce que furent respectivement Christophe Colomb et Jacques Cartier à la leur : des explorateurs de mondes inconnus, traversant des frontières jusque-là jamais explorées par l’humanité, avec l’espoir d’y trouver un monde nouveau et vivable.

La chose qui différencie Neil Armstrong et son équipe par rapport aux explorateurs de nouveaux mondes que furent Colomb et Cartier, c’est qu’ils savaient avant leur départ en direction de la Lune qu’il n’y trouverait pas de vie intelligente. Mais s’ils y sont allés, c’était pour ouvrir à l’humanité des perspectives nouvelles sur l’univers, dont les télescopes super puissants nous révèlent aujourd’hui un foisonnement d’exoplanètes où la vie, possiblement intelligente, existe peut-être.

Si Neil Armstrong a fait ce « petit pas » dans l’exploration de l’univers pour faire avancer d’un « bond de géant » l’humanité vers de nouvelles contrées, celles-ci restent encore à découvrir, à explorer, et qui sait, y habiter peut-être un jour comme espèce vivante et intelligente, mais encore très singulière à notre connaissance dans ce vaste espace qu’est notre galaxie, la Voie lactée, des milliards d’autres galaxies, et de cet espace infiniment profond et presque sans limites qu’est l’univers.

Lorsqu’on s’y arrête pour y penser, il est vrai que des femmes et des hommes risquent leur santé et leur vie pour des guerres dont les motifs, aussi « bons » soient-ils ne peuvent expliquer la raison d’être de n’importe quelle guerre. Mais le courage déployé par les explorateurs de l’univers a lui un sens pour des motifs raisonnables et c’est celui de la survivance de l’espèce humaine.

Lorsque l’on connaît l’Histoire de l’exploration spatiale, et le lot de tragédies humaines qui y ont été vécues (pensons à Apollo I ou aux navettes spatiales Challenger et Columbia plus récemment), on n’a pas idée de la dose de courage dont il faut être pourvu pour s’aventurer ainsi dans l’exploration de l’inconnu qu’est l’univers. Pourtant, ce sont probablement les mêmes motifs ayant poussé Colomb et Cartier vers l’inconnu de leur époque. Et il devient d’autant plus urgent, en ces heures sombres au plan climatique et écologique confrontant l’humanité en ce moment, que nous trouvions le plus tôt que possible d’autres contrées où cette humanité pourra survivre à une destruction devenue inévitable de son habitat actuel qu’est la Terre. D’où l’importance vitale des programmes spatiaux.

Un jour nos descendants prendront conscience jusqu’à quel point ils sont tellement redevables de ce « petit pas » de Neil Armstrong sur la Lune, parce qu’en réalité il s’agissait véritablement d’un « bond de géant » dans un courage totalement désintéressé.

Normand Perry

Ce texte est également publié sur:

Le Globe