samedi 22 mars 2014

Lorsque l'heure est grave, il faut envisager l'improbable.

Je trouve qu'à cette étape-ci de la campagne électorale, ni le PQ, ni QS n'ont intérêt commun à se lancer toutes sortes d'invectives par les réseaux sociaux sur la question nationale.

La perspective de l'élection d'un gouvernement libéral répugne à ma raison, soyons clair, et à la raison de la grande majorité des indépendantistes du Québec, j'en suis convaincu.

À cette étape-ci de la campagne, il est trop tard pour convaincre des militants de QS de joindre les rangs du PQ pour espérer remporter la majorité le 7 avril, et inversement, la chose est peine perdue également.

Cependant la perspective d'un gouvernement libéral majoritaire, elle, est une menace bien réelle, et il faut prendre les moyens de la combattre.

Par un appel au vote stratégique? Certainement pas.

J'ai invité un député-ministre du PQ à entreprendre du travail de coulisse, avec les gens de son entourage au PQ ayant l'esprit ouvert, pour des négociations avec des gens de la direction de QS, et ce, dans le but de concéder, immédiatement, de part et d'autre, des circonscriptions à l'autre parti où les chances d'élire un député est la plus réelle. Le fera-t-il? Il n'a de compte à rendre à qui que ce soit en cette matière, il ne me reste que l'espoir pour qu'il arrive à faire la prise de conscience nécessaire dans les circonstances présentes.

Autrement dit, chacun devra accepter, autant à QS qu'au PQ, de retirer des candidats respectifs, et ce, dans le but de former un gouvernement de coalition. Nous n'avons plus le choix de l'envisager ainsi, sous cet angle, si nous ne voulons pas être forcés de vivre quatre années d'un gouvernement libéral majoritaire. 

Si je me restreins, intellectuellement parlant, à me faire à l'idée d'une telle coalition gouvernementale, c'est que l'heure est grave. Je suis conscient que cela va demander des concessions idéologiques, pour un certain temps à QS, et l'inverse est semblable au PQ. Et puisque le PQ est le plus grand, en termes d'expériences au gouvernement et en nombres d'adhérents, pourquoi ne ferait-il pas preuve d'humilité en effectuant les premiers pas, en offrant d'emblée quelque chose d'intéressant pour fin de discussions à QS?

Je me suis décollé le nez de l'arbre pour avoir un regard clair sur l'horizon au 7 avril, je sais que plusieurs péquistes ont la capacité d'en faire autant. L'heure est venue pour tous les souverainistes du Québec, peu importe la bannière où ils logent, de faire passer les intérêts de la patrie avant ceux du parti.

mercredi 19 mars 2014

À notre service, vraiment?

Cette campagne électorale actuelle au Québec est devenue lamentablement médiocre. PQ, CAQ, PLQ, ON et QS: ce n'est pas par la diabolisation et la peur de vos adversaires que vous allez vous gagner mon vote, jamais de la vie! 

Jean Lesage et son équipe du tonnerre a remporté une élection thématique  sur la nationalisation de l'électricité dans les années soixante, en menant une campagne exaltante sur un projet vitalisant pour le Québec de l'époque.

Notre Québec actuel est dans l'une de ces périodes les plus moroses de son histoire (de mémoire d'homme), si vous avez un projet exaltant et vitalisant pour le Québec d'aujourd'hui, c'est ce qui m'intéresse dans cette campagne électorale. 

Un parti politique devrait se mériter la gouvernance de son peuple par sa capacité de le faire grandir et croître de manière équitable et juste. Si vous n'avez rien d'autre que "pitchage" de boue à faire durant cette campagne, alors vous ne vous mériterez mon vote d'aucune manière, ni l'un ni l'autre.

La "game" politique, dans le visage qui nous est présenté au Québec de nos jours, m'écœure royalement. Et il y a fort à parier que c'est le lot d'une grande majorité de la population québécoise, ceux qui, le jour du vote, vont bouder l’isoloir en guise de protestation de votre grande pièce théâtrale que vous ne jouez que pour quelques initiés fanatiques.

Le temps n'est-il pas venu de changer de registre et de vous montrer digne des fonctions que vous prétendez vouloir occuper, prétendument à notre service?

lundi 17 mars 2014

Terminus.

Peu importe le programme électoral que j'examine au Québec présentement, il y a des choses qui sont contraire à mes valeurs, partout et dans tous les programmes: de gauche à droite, de bas en haut tout comme en diagonale.

La seule chose que je veux vraiment avoir est un pays et cela ne figure nul part dans les propositions de la campagne électorale actuelle. Et je ne veux rien savoir de la constitution de 1982!


Et puisque nous sommes "pogné" dans un système politique archaïque, où il est impossible de choisir un élu législatif qui n'est pas obligatoirement membre de l'exécutif au gouvernement, et vice versa, je m'autoproclame donc athée politique, parce que je ne veux plus rien savoir d'un système qui t'oblige à voter contre tes principes les plus fondamentaux et tes valeurs les plus chères.


Ça fait que je décroche de cet archaïsme pour officiellement joindre le rang des cyniques de la politique québécoise.


Et ne me demandez pas quel pour parti je vais voter, car je ne le sais plus, et si je prend une décision un jour, avant le 7 avril, de faire un choix, je ne le dirais plus jamais à personne, car au Québec, on semble avoir bien de la misère à respecter la conscience d'autrui en cette matière.


C'est supposé être l'un des fondement de notre démocratie!


En réalité, la démocratie au Québec, au vrai sens grec du terme, elle n'existe plus. Nous assistons à du grand théâtre où le citoyen n'est qu'un pauvre spectateur impuissant face à son destin collectif. C'est ça la triste histoire du Québec en termes de vie démocratique: une vie collective où le citoyen n'a plus aucune emprise sur celle-ci. Plus aucune.


J'en ai assez de me faire quêter mon vote par des gens qui ne cherche que du pouvoir comme une fin en soit, et non comme un moyen pour mettre en oeuvre un projet de société qui fait rêver! Il n'y a plus rien d'inspirant et d'emballant dans la politique québécoise. J'ai mon voyage, au revoir, terminus.