Ce jour du 10 décembre ne marque
pas uniquement ce tournant de la cinquantaine, il marque un anniversaire
drôlement plus important que le miens, et qui m'est très cher: « le 10 décembre 1948, les 58 États Membres qui constituaient alors
l’Assemblée générale ont adopté la Déclaration universelle des droits de
l’homme à Paris au Palais de Chaillot (résolution 217 A (III)) » comme le relate la présentation de ce texte de la Déclaration.
Ce texte m'est très cher et pour
plusieurs raisons.
La première tient au cours de
théologie morale que j'ai reçu à l'automne de 1996, alors que j'étais étudiant
au Grand séminaire de Montréal. Monsieur Charles Granche, p.s.s. (il n'est plus des nôtres depuis), qui était notre professeur, avait débuté sa session en
nous offrant une réflexion à partir de ce texte fondamental, post Seconde Guerre
Mondiale. Depuis, je conserve un attachement très organique à ce texte de la
Déclaration universelle des Droits de l'Homme, tellement j'en perçois
l'importance et la portée, surtout en ces temps chaotiques que vit l'humanité, et ce, à de multiples égards.
La seconde raison tient au fait
que j'ai un attachement profond et réel aux valeurs humanistes. Si ma formation
philosophique, également reçue chez les Sulpiciens, à qui je dois tout au plan
intellectuel, explique cet attachement, je dirais qu'un profond sentiment de
justice (dans le sens d'équité et de chances égales pour tous) qui m'habite depuis
toujours, l'explique aussi.
La troisième raison, et je le
mentionnais tantôt, tient au fait que nous vivons, en tant qu'humanité, des
temps terriblement troubles, voire ténébreux, depuis près de vingt-cinq ans. Et
que rien ne me permet d'être optimiste pour l'humanité, quand bien même
j'entends en quelque part dans ma mémoire, les paroles de Hubert Reeves me
suggérant le contraire. Je ne vais pas énumérer ici la longue liste de tout ce
que je trouve d'inquiétant pour l'humanité, celles et ceux qui me lisent savent
de quoi il en retourne, je dirais simplement qu'un bon coup de prise de
conscience par cette humanité est devenu un impératif, afin qu'elle se
ressaisisse et corrige la trajectoire de son cheminement présent; car si elle ne
change pas de manière radicale, cette trajectoire lui sera fatale, et ce à très
court terme.
Pour qu'un tel coup de prise de conscience puisse se
faire, je crois que toute personne appelée à jouer un rôle important en société,
autant comme citoyen ordinaire, chef d'entreprise, intellectuel, scientifique,
fonctionnaire, membres des forces de l'ordre, militaire, syndicaliste,
politicien, chef d'État ou n'importe qui d'autre accomplissant son devoir d'état, devrait connaître ce texte de la
Déclaration universelle des Droits de l'Homme par cœur et l’avoir à cœur en
tout temps, et que toujours il lui soit présent à l'esprit, quoiqu'elle ou il
fasse dans sa vie quotidienne.
L'exemple de la vie de ce géant que fut Jean Béliveau, que nous avons salué de manière collective aujourd'hui pour une dernière fois, ne montre-t-il pas ce type de conscience humaine que ce grand texte de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme devrait susciter, partout dans le monde?
Texte fort inspirant. Je suis également attachée à la Déclaration universelle des droits de l'homme, dont les articles sont autant d'expressions d'une conscience collective. Et puisse l'optimisme envers l'avenir ne pas représenter un déni mais plutôt une foi active en nos capacités humaines individuelles et collectives à effectuer une multitude de petits changement fructueux pour un avenir meilleur.
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