samedi 20 août 2011

Pourquoi l’élite politique manque-t-elle de leadership?

Au cours de la semaine qui s’achève, le PDG de la Caisse de dépôt et de placement du Québec, Michael Sabia, alors qu’il présentait les résultats de performances de la Caisse pour la période de janvier à juin 2011 inclusivement, a profité de l’occasion pour livrer le fond de sa pensée à propos de nos leaders politiques actuels « les politiciens actuels manquent de leadership » disait-il, parce les marchés ne sont pas convaincu qu’ils sont (les politiciens) en capacité de prendre les décisions appropriés dans les circonstances économiques actuelles, pense-t-il.

Là où monsieur Sabia a raison, c’est dans son constat. Là où il fait erreur c’est dans la ou les causes d’un tel manque de leadership, et à qui ou à quoi les politiciens devraient mettre de l’ardeur pour convaincre des gens de leur idées et plans d’action. Et je m’explique.

Le leadership et le rôle de gardien du bien commun de la part du gouvernement est tout simplement paralysé par l'omnipotence et la main mise du secteur privé sur le système démocratique. Le capitalisme néolibéral a apporté avec son enflement ce désordre dans la démocratie. Hervé Kempf, journaliste et auteur français, en fait une éloquente démonstration dans « L’oligarchie ça suffit, vive la démocratie », éditions du Seuil, janvier 2011.

La crise boursière présente et une seconde récession appréhendée en une courte période de temps (2008 et 2011), offrent une occasion exceptionnelle (c'est le sens même du concept de "crise") d'instaurer un nouveau paradigme économico-social où la personne humaine et le bien commun soient au cœur même du nouveau système à naître.

Il est clair, très clair, que le capitalisme néolibéral "pète" actuellement ces dernières bulles, et il n'y a que les aveugles de cette doctrine qui ne voudront jamais l'admettre.

Partout dans le monde les foules se lèvent en masse pour réclamer l’instauration d’une démocratie authentique, et ce soulèvement, débuté dans les pays arabes au début 2011, tend à s’étendre maintenant aux pays européens, en Israël, et ce n’est qu’une question de temps avant que les peuples d’Amérique emboitent le pas. Des rumeurs courent à l’effet que certains dirigeants des pays occidentaux songent à des dispositions visant à contrôler l’information circulant sur les réseaux sociaux. Si une telle rumeur était fondée, cela serait un indice assez fort d’une certaine panique qui s’installe au sommet de la plouto-oligarchie ayant vicié nos systèmes démocratiques actuels, dans le but d’asseoir confortablement le Nouvel ordre mondial posthume à l’effondrement du Mur de Berlin et du régime de l’URSS au début des années 1990.

Le règne sauvage du capitalisme néolibéral s’est installé depuis, en croyant que la surconsommation et le surendettement inhérent finirait par noyer la nature humaine éprise de liberté et du sens de la justice distributive. Mais il semble bien que ce gros Titanic vient de frapper son iceberg, qu’il va couler tout droit au fond des abimes de l’océan de l’Histoire!

De Soulanges au Québec,

Normand Perry.

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