lundi 19 décembre 2011

Le destin des rails...

Comme sa nouvelle formation politique semble battre des records de popularité, alors qu’en fait ils n’ont absolument rien prouvé, sauf un très grand sens d’opportunisme (ou de timing comme on le dirait en bon anglais), la CAQADQ de François Legault semble se diriger tout droit vers la conquête du pouvoir au Québec, si on se fie à la lourde tendance qui se dessine dans les sondages depuis quelques mois.


Mais à vrai dire sait-on vraiment où on s’en va avec la
CAQADQ?

Nous avons vécu des années noires sous Duplessis selon les historiens.

Puis il y a ces temps d’un sinistre et sombre règne du PLQ sous Jean Charest depuis 2003.

Avec aussi peu de substance et de profondeur dans ces idées politiques, François Legault nous conduira-t-il vers des années les plus ténébreuses de toute l’histoire politique et sociale du Québec?

En tous les cas, la question mérite d’être posée.

La tournée du Québec de François Legault ayant précédée la fondation de son nouveau parti politique, fut la description lente et progressive des quelques éléments de gouvernance qui s’apparente beaucoup plus à du travail de plombier (sans offense à l’égard des gens de métiers manuels) que d’une véritable vision d’avenir fondée sur un projet de société solide. Au fait, ce que propose François Legault est typique du néolibéralisme où les acteurs n’ont une vision que de courte vue : on fait du patchage de problèmes, sans se poser de question sur les causes profondes des problématiques évoquées, et la vision à moyen et long terme du Québec est totalement absente des idées de Legault.

Lorsque les journalistes lui posent des questions demandant des précisions sur ces idées, on se fait répondre « on verra ». Vraiment inspirant pour l’avenir…

Puis lorsque François Legault lançait officiellement la
CAQ devenue CAQADQ, il était bien content de voir son train prendre les rails.

Mais avec autant d’incertitudes et une absence totale de projet de société pour le Québec, avec un chef de parti qui ne veut se définir ni à gauche, ni à droite, ni fédéraliste, ni indépendantiste, on peut aisément imaginer que ce train va conduire le Québec tout entier dans un néant épouvantable et un vide absolu.



C’est ça l’avenir que vous voulez pour vos enfants au Québec?

En tout cas, moi pas et surtout pas avec les opportunistes de la
CAQADQ!


De Soulanges,

Normand Perry.

mardi 6 décembre 2011

Kepler 22b: nous entrons dans l'ère Star Trek!

Représentation artistique de Kepler 22b © NASA
Exoplanète située à 600 années-lumières de la Terre
(1 année-lumière = 9460 milliards de km)


"L'espace, l'ultime frontière. Voici les voyages du vaisseau spatial Enterprise. Sa mission: explorer de nouveaux mondes étranges, de rechercher de nouvelles formes de vie, de nouvelles civilisations, pour aller où nul autre n'est allé auparavant" -Générique d'ouverture des épisodes des séries Star Trek, créateur: Gene Roddenberry.

Avec cette découverte attendue et espérée de Kepler 22b, le fantasme et le rêve d'exploration de l'impensable devient aujourd'hui une mission. De tous les temps, l'être humain a en lui cette soif de l'inconnu, de fascination à l'égard de ce qu'il ne connaît pas, et surtout un besoin inexplicable d'aller et de surpasser les frontières. Jusqu'à la découverte des Amériques ces frontières étaient terrestres. Mais depuis le lancement des premières fusées, ces frontières sont devenues spatio-temporelles.

Alors que l'humanité cherche encore un moyen de se rendre sur Mars avec un équipage, la destination Kepler 22b s'inscrit désormais aux carnets de nos voyages intersidéraux. Mars devient dans cette perspective une banalité! Kepler 22b devient LA destination ultime et impérative.

Si cette planète est habitable sans receler aucune forme de vie intelligente, alors Kepler 22b sera un monde à coloniser dans une perspective de sauvetage d’une humanité en péril sur Terre. Si Kepler 22b était par contre une planète peuplé de gens comme nous, nous aurons alors le bonheur de savoir qu'il existe ailleurs des formes de vie intelligentes, avec qui il faudra développer un voisinage respectueux.

En ce sens, le monde imaginaire de Star Trek créé par Gene Roddenberry, devient alors une source d'inspiration et d'apprentissage. Klingons, Vulcains, Terriens, Andoriens, Romuliens, tous ont appris à vivre dans le respect des différences au sein d'une "Fédération des Planètes Unies" dont le logo rappelle étrangement celui de l'ONU.

Aux personnes pouvant se scandaliser d'investissement de sommes astronomiques dans l'exploration spatiale: dites-vous bien que sans ce besoin d'exploration de l'inconnu par la nature humaine, il vous serait impossible d'avoir à portée de mains toutes ces technologies vous permettant d'exprimer vos critiques en toute liberté!

De Soulanges,

Normand Perry.

dimanche 27 novembre 2011

What is your problem Mr. Macpherson?

Comment réagiraient les londoniens si plus de 50% des commerçants leur adressaient la parole en français et que la langue française deviendrait peu à peu la langue d'usage des immigrants en Angleterre? Ils n'accepteraient jamais une telle situation et ils auraient raison de se battre pour défendre la langue anglaise dans leur pays. Comment réagiraient les anglais si on nommait un nouveau ministre des finances qui soit unilingue francophone? Ils se révolteraient pour dénoncer une telle chose. Et tous les autres gouvernements des pays amis de l'Angleterre diraient que les anglais ont raison.

Quelqu'un pourrait-il m'expliquer pourquoi la même logique serait inacceptable au Québec? Quelqu'un pourrait-il me dire pourquoi cette même logique est traitée sous l'angle de l'extrémisme par certains journalistes anglophones de Montréal, comme Don Macpherson passe son temps à le faire sur Twitter par exemple?

Comment pourrait-on désigner ce genre de sophisme : malicieux à peine subtil?

Je lui ai déjà demandé à ce journaliste comment il se fait qu’un descendant d’anglais comme moi comprenne que l’on doit se conformer à la langue de la majorité au sein d’une nation quelconque? En Allemagne on parle en allemand avec les allemands. En Russie on parle le russe avec les russes. En Italie on parle italien avec les italiens. Comment il se fait que Don Macpherson soit incapable de comprendre une chose aussi élémentaire que celle-là? Comment il se fait que les gens qui vivent au Québec sont incapable de comprendre que le fait français est le fait de la majorité au sein de cette nation francophone?

En d’autres termes : c’est quoi votre problème M. Macpherson?!!!

***

How would Londoners react if more than 50% of the city's merchants spoke to them in French and if the French language was becoming, little by little, the everyday language of immigrants? Englishmen would never accept such a situation, and they would be quite right to defend English, the language of their country. How would the English react if a new, unilingual, French-speaking Finance Minister was appointed? They would revolt and denounce such a thing. And the governments of other countries friendly to England would say that the English were right in doing so.

Would someone therefore please explain to me why some of Montreal's English-speaking newspapermen treat this same logic as extremism, for example Don Macpherson who spends his time doing just that on Twitter?

How should this kind of sophism be called? Malicious and at that not very subtle.

I have already asked Don Macpherson how it is that a descendent of English ancestors, like me, can understand that people should conform to the majority language of any nation? In Germany, people speak German with Germans. In Russia, people speak Russian to Russians. In Italy, people speak Italian to Italians. How is it that Don Macpherson cannot understand such an elementary thing? How is it that people who live in Quebec cannot understand that the French is the majority language of this French-speaking nation?

In other words, what is your problem, Mr. Macpherson?!!!

(publié dans le journal The Gazette, le 29 novembre 2011 sous le titre: "When in Quebec, it's right to speak French", et la réaction des lecteurs sous le titre "Nation vs. Province".)


De Soulanges,

Normand Perry.

mercredi 16 novembre 2011

Des intérêts qui engendrent des intérêts...

Dans une excellente réflexion qu'il présente sur son blogue, le correspondant parlementaire de la SRC à Québec, Pierre Duchesne, fait une analyse des plus intéressantes du parcours du cofondateur de la CAQ, François Legault.

Comme la plupart des affairistes venant dans le monde de la politique, François Legault démontre par son comportement que les convictions et les idéaux sont aussi éphémères qu'une lueur de luciole virevoltant dans une forêt un soir de clair de lune, surtout lorsque l'opinion publique laisse présager une prise du pouvoir fort probable. Alors là au diable les convictions pour ne faire place qu'à l'aspect nouveauté dont le peuple semble si assoiffé. Vieille recette de marketing qui fait vendre: NOUVEAUTÉ.

Les philosophes de la Grèce antique l'ont bien écrit: la gouverne de la Cité ne doit échoir qu'entre les mains de sages; ils savaient bien que les gens d'affaires en politique n'ont guère de convictions à défendre, autres que celles de leurs intérêts et des intérêts de leurs semblables.

Comment ne peut-on pas constater que c'est de cette même mouture que le pouvoir actuel est essentiellement constitué au Québec, et que cette mouture a plongé le Québec dans une noirceur de collusions et de corruptions depuis 2003? Comment peut-on si facilement berner le peuple avec la saveur du jour, sous le couvercle de la NOUVEAUTÉ, alors qu'en réalité le peuple risque de se retrouver dans une situation encore pire que nous le sommes actuellement, avec l'avènement d'une coalition qui n'est mue par rien d'autre qu'une convergence d'intérêts?


De Soulanges,

Normand Perry.

vendredi 11 novembre 2011

N’oublions jamais…

Ils ont sacrifiés leur santé physique ou leur santé psychologique, parfois leur santé entière, et pour plusieurs d’entre tous ce fut le sacrifice d’une vie, parfois trop jeune.

Ce jour du 11 novembre leur est consacré pour ce sacrifice fait parce qu’ils croyaient en une cause, que cette cause fut juste ou futile.

Il ne faudrait jamais oublier ces combattants qui ont tant sacrifié, volontairement ou à l’encontre de leur conscience par la force d’une loi de conscription.

De tous ces combattants et des guerres qu’ils ont du faire, dans notre camp ou dans le camp ennemi, nous avons le devoir de mémoire en ce jour pour toutes ces personnes humaines.

Où qu’ils furent dans leur camp respectif, nous sommes tous lié d’un lien fraternel par notre appartenance singulière à l’espèce humaine. Une appartenance singulière rendant absurde toute guerre, de quelque forme qu’elle puisse être.

Nous avons aussi un devoir de mémoire en ce jour à l’égard des victimes de ces guerres absurdes, des familles des combattants, particulièrement les conjoints et les descendants.

En ce Jour du Souvenir, n’oublions jamais ce que la guerre vient arracher ce qu’il y a de plus précieux à chaque personne humaine touchée par la guerre (combattants, ennemis, victimes, proches) : sa dignité humaine.


Normand Perry.

11 novembre 2011











lundi 24 octobre 2011

Robin des bois, où es-tu?

Sur les ondes de RDI Économie et ensuite au TéléJournal de 22h00 le 21 octobre dernier, le ministre fédéral conservateur des finances Jim Flaherty, y allait d'une déclaration à l’emporte-pièce, pour réagir à une tendance prenant forme dans plusieurs des pays du G-20 (qui est celle d'une volonté des États de hausser les impôts des gens les plus fortunés). Taxer les riches pour Jim Flaherty «ça n'a aucun sens!». Non seulement le ministre des finances canadien voulait donner la réplique aux indignés de Wall Street, comme à tous les mouvements d’indignés de la planète, où qu’ils puissent assiéger une grande ville, mais il voulait par la même occasion faire une grande leçon d’économie et de saine gestion des finances aux Nicolas Sarkozy, Angel Merkel et Barak Obama de ce monde. Rien de trop beau pour la classe ouvrière monsieur!


A bien y penser, comme déclaration de guerre à l'endroit de la classe moyenne, on peut difficilement trouver plus catégorique que cette affirmation de Jim Flaherty. Au fait, ça ne manque d'aucune subtilité! L'oligarchie dominante au Canada tout comme au Québec refuse de perdre ses acquis et on agit comme si "tout nous est dû".

Le mouvement des indignés a toutes les raisons au monde de poursuivre et d'amplifier son action présente d'occupation. Car il ne faut se faire aucune illusion : l'oligarchie va se démener comme un diable dans l'eau bénite pour éviter de laisser échapper un seul sous noir de son portefeuille, pour faire preuve d’un peu plus d’équité à l'égard de l'ensemble la société. Qui a cru que Séraphin Poudrier n'était qu'un personnage fictif appartenant à la mémoire légendaire de la télévision et des romans feuilletons de la radio?

La lutte des classes que l'on croyait chose du passé (n'est-ce pas ce que l'on prétendait avec l'avènement du Nouvel Ordre Mondial suite à l'effondrement du Mur de Berlin et de la dislocation de l’ex l'URSS?), refait soudainement surface à la stupéfaction générale. Mais pour les observateurs attentionnés, dont votre humble serviteur, la résurgence de cette lutte des classes était prévisible depuis un quart de siècle. Mais elle est surtout devenue inévitable : d’abord avec la crise financière et économique de 2008; une économie mondiale endémique depuis; et la probable dépression qui nous pend au bout du nez avec la crise de la dette grecque qui ne semble trouver aucune issue en Europe.

Cette lutte des classes sera d'une très grande férocité. Il faut bien avoir une chose à l'esprit: c’est l’avenir même du genre humain qui va se jouer dans cette lutte. Un Robin des bois nous serait, dans les circonstances, d’un très grand secours.

De Soulanges,

Normand Perry.

vendredi 21 octobre 2011

Un individualisme déshumanisé.

Ce que met en relief l'indifférence des chinois par rapport à la petite fille (écrasée par deux véhicules et laissé sans secours) est le néant d'un individualisme dépourvu de tout sens commun. Et lorsque les chiens reçoivent meilleures considérations que nos propres enfants, force est de constater qu'il ne reste plus rien qui distingue l'animal de l'humain. C'est ce qu'on appelait autrefois une conscience. Jamais de toute mon existence je ne m'aurais cru capable de me ranger du côté de Camus et de Sartre pour exprimer toute mon aversion à l'égard d'une telle humanité devenue rebelle, même à ces propres rejetons.

J'en ai la nausée!

Normand Perry.

mardi 20 septembre 2011

Un paternalisme inexcusable et inacceptable.

Dans mon dernier billet publié en ce blogue le 3 septembre dernier, j’ai voulu alerter les familles de classe moyenne du Québec d’un grave danger pointant à l’horizon, si le projet de loi #24, déposé par le Ministre de la Justice du Québec, Jean-Marc Fournier le 8 juin dernier à l’Assemblée nationale du Québec, devait être adopté sans amendement, en ce qui concerne la volonté du Gouvernement du Québec d’imposer aux institutions financières de faire passer le taux minimum de paiement mensuel sur les cartes de crédit bancaires, entre autres choses. En passant comme ça, j’ai eu beau multiplier les demandes de rencontre avec monsieur le Ministre, mais il semble malgré ces insistances, qu’on fait la sourde oreille dans son entourage. À moins que le principal concerné ne veuille rien entendre du tout.

Mais imaginez-vous donc que le Ministre de la Justice n’est pas le seul à pratiquer cette forme de sourde oreille. Non. Les groupes de défense de consommateur, qui sur le site web se targuent gros comme le bras d’une grande victoire dans le dépôt de ce projet de loi, font également la sourde oreille à mes représentations à leur endroit. Que ce soit chez Option Consommateur, l’Union des Consommateurs et encore la Coalition des associations de consommateurs du Québec (la CACQ), tous refusent de donner un suivi à mes demandes d’assouplissement. Comme il le fut mentionné lors de mon dernier billet, je propose au Ministre de la Justice du Québec, qu’au lieu de faire porter le paiement minimum mensuel sur les cartes de crédit de 2% à 5% de l’ordre de 1% par année, que cette majoration se fasse de manière beaucoup plus modéré, de l’ordre de 0.5% par année au lieu de 1%, ce qui va laisser aux familles de la classe moyenne le temps de s’adapter plus aisément sans être poussé in extremis à la faillite de manière prématurée. Aucun de ces trois groupes, en plus du Ministre de la Justice ne donnent suite à ma demande d’amendement du projet de loi #24.

Comme j’ai appris dans la vie à prendre le taureau par les cornes lorsqu’il refuse d’être confronté, c’est exactement ce que je vais faire.

J’ai deux questions à adresser à ces groupes de défense des consommateurs. Je vais ici employer le « je » au nom des sans voix de la classe moyenne du Québec.

1) J'aimerai savoir quand est-ce que je vous ai autorisé de manière implicite ou explicite, à prendre l'initiative ou à appuyer un tel projet de loi en mon nom de consommateur, dans sa forme présente (dépôt du 8 juin à l’Assemblée nationale du Québec), risquant de me pousser à la faillite à très court terme? En vérité, je me sens tellement lésé par ce fait troublant que je me pose des questions à l'égard de l'ensemble des consommateurs du Québec à l’endroit de qui on n’a demandé ni avis ni permission d'agir de la sorte à notre endroit et en notre nom. De qui tenez-vous cette permission et quand cela fut-il accordé? Je vous pose la question publiquement puisque dans la correspondance privée aucune de vos organisations ne semble vouloir répondre.

2) Allez-vous (chez Option Consommateur, à l’Union des Consommateurs et à la CACQ) prendre fait et acte de ma suggestion au Ministre de la Justice du Québec de modifier son projet de loi #24, en lui demandant de faire passer cette obligation de paiement minimum mensuel sur les cartes de crédit de 2% à 5% de l'ordre de 0.5% par année au lieu de 1%, oui ou non?

Comme je l’ai mentionné lors de mon dernier billet, 99% du projet de loi #24 est fort louable et va véritablement protéger les consommateurs de toutes sortes de formes d’abus de la part des émetteurs de cartes de crédit. Cependant cette partie qui prévoit l’augmentation du minimum mensuel de paiement, dans sa forme actuel représente un danger réel et très grave à l’endroit d’une classe moyenne, qui au Québec, est déjà lourdement, très lourdement dégrevé de sa marge de manœuvre budgétaire au net du revenu lorsque impôts, taxes, hypothèques et obligations de services (électricité, transports etc…) sont payés. Dans l’attitude présente des organismes de défense du consommateur tout comme le Ministre de la Justice, il ne semble y avoir aucune forme de compréhension de cette réalité très concrète, cette réalité se nomme la survie économique dans un contexte de crise mondiale!!!

Mais à vrai dire, et là on va se dire les vrais choses, quel est cette forme de paternalisme qu’on exerce à l’endroit de l’ensemble des citoyens au Québec? Cette quoi cette intrusion dans la gestion de nos finances personnelles? Que signifie ces accros à la liberté des individus au sein d’une société qui se prétend libre?

Une dernière question : va-t-il falloir que l’ensemble des consommateurs du Québec, n’ayant jamais demandé ni autorisé les groupes de défense du consommateur à agir, initier et ou soutenir le Gouvernement du Québec dans le dépôt du projet de loi #24, qu’on se mobilisent pour étudier les recours possibles à l’endroit de ces groupes qui font de l’ingérence à l’égard de notre vie privée en risquant un grave préjudice de nos finances personnelles?

De Soulanges,

Normand Perry.

samedi 3 septembre 2011

Familles endettés: grave danger à l'horizon.

Le 8 juin 2011 le ministre de la Justice du Québec, Jean-Marc Fournier, déposait à l'Assemblée nationale du Québec le projet de loi #24, une "loi visant principalement à lutter contre le surendettement des consommateurs et à moderniser les règles relatives au crédit à la consommation".

Sous la pression de plus en plus grande des groupes de lobbys (ces grands bonzes de nos finances personnelles), représentant apparemment les consommateurs, c'est-à-dire vous et moi, le Gouvernement du Québec a décidé de prendre le leadership en cette matière pour tenter de stopper le gonflement de l'endettement lié à la consommation. Tous ces gens là bien intentionnés à l'égard des familles du Québec, veulent votre bien, et ils l'auront au complet.

En toute honnêteté, 99% des éléments contenus dans ce projet de loi doivent être salués, ils ont du mérite, car ils visent véritablement la protection du consommateur. D'ailleurs je vous recommande de télécharger le document mis à la disposition des citoyens sur le site de l'Assemblée nationale du Québec afin que vous puissiez l'analyser en détail ici -> http://www.assnat.qc.ca/fr/travaux-parlementaires/projets-loi/projet-loi-24-39-2.html

Mais une mesure contenue dans ce projet de loi est de nature à mettre en grave péril les ménages du Québec qui vivent un problème d'endettement lié à la consommation, donc aux cartes de crédit émises par les grandes banques. Voici ce que mentionne le projet de loi à propos de ce danger: "Dans le cas d’un contrat pour l’utilisation d’une carte de crédit, il prévoit que le montant demandé à titre de paiement minimum par période ne pourra être inférieur au pourcentage du solde du compte que le projet de loi détermine, lequel pourcentage atteindra progressivement 5 %." Ce passage est situé au troisième paragraphe de la page 3 du document.

Pourquoi y a-t-il danger pour les familles endettées? Prenons l'exemple suivant: vous avez en votre possession 5 cartes de crédit émises par les grandes banques, où le paiement minimum mensuel est fixé dans la plupart des cas autour de 2% actuellement. Le solde de ces cartes crédit totalise ensemble 45 000$. Cela veut dire que présentement votre mensualité est à 900$. Graduellement au cours des trois prochaines années, ce minimum va passer à 3, 4 à 5%. Ce qui veut dire que vos mensualités vont passer de 900$ qu'elles sont présentement à 1350$ par mois la première année, à 1800$ la deuxième année, 2250$ la troisième année, par mois je le répète. Et cela ne représente que ce que vous allez devoir payer qu'en paiement minimum sur le porte feuille de vos cartes de crédit. L'hypothèque, les services (téléphone, électricité, chauffage, câble/satellite, coûts de transport etc) ne sont pas encore calculé: que restera-t-il pour payer l'épicerie? En réalité, la question n'est pas de savoir combien il en restera pour l'épicerie, mais combien d'heures de travail par semaine serez-vous dans l'obligation de faire pour être capable de tout payer cela? 60, 80, 120 heures?

Le scénario qui pointe à l'horizon, et dans un horizon très court : des faillites personnelles en cascades vont déferler sur le Québec. Car il est impensable qu'une famille aux revenus moyens puisse être en mesure de rencontrer de nouvelles obligations initiés par le Gouvernement du Québec avec l'appui de tous ces bonzes de nos finances personnelles, dont entre autres des groupes de protection du consommateur, tel que l'Union des Consommateurs, Option consommateur ou la CACQ, et encore d'autres gens bien intentionnés à l'égard de notre porte feuille. J'ai juste une petite question à leur poser: quand est-ce que je vous ai donné la permission de faire pression sur le Gouvernement du Québec pour l'autoriser à mettre ma famille en danger en me poussant vers la faillite?

Cette mesure du projet de loi #24 du Gouvernement du Québec sera vraisemblablement adoptée par l'Assemblée nationale du Québec au cours de cet automne 2011.

Alors si vous vous croyez en danger, il est temps de sortir votre plume, de décrocher le téléphone et de vous rendre au bureau du ministre de la Justice pour que cette mesure soit biffée du projet de loi ou encore modifié.

Ce que je propose comme modification: que l'augmentation du taux minimal de paiement mensuel sur les cartes de crédit émises par les institutions bancaires passent graduellement de 2% à 5% de manière progressive oui, mais sur une période beaucoup plus raisonnable. Au lieu de 1% par année, pourquoi ne pas y aller de 1/2% par année? Autrement dit le 5% serait en vigueur qu'à partir 2017 au lieu de 2015. Ce laps de temps plus raisonnable va donner une chance réelle aux citoyens de s'adapter tout en payant plus rapidement leurs dettes au lieu de se tourner vers la faillite. Ainsi tous y gagneront au change à la fin: institutions bancaires tout comme les consommateurs.

Dans le projet de loi présent, seules les institutions bancaires gagneront en foutant la grande majorité des familles du Québec à la rue!

Voici les coordonnées du ministre de la Justice du Québec:

Circonscription

750, boulevard Marcel-Laurin
Bureau 128
Saint-Laurent (Québec) H4M 2M4
Téléphone : 514 747-4050
Télécopieur : 514 747-5605

Ministère

Ministère de la Justice
Édifice Louis-Philippe-Pigeon
1200, route de l'Église
9e étage
Québec (Québec) G1V 4M1
Téléphone : 418 643-4210
Télécopieur : 418 646-0027


Agissez alors qu'il est encore le temps de le faire, avant que vous ne perdiez tous vos biens! Écrivez au ministre et aux associations de consommateurs dont les liens de site web sont au sixième paragraphe de ce billet.

De Soulanges,

Normand Perry.

samedi 20 août 2011

Pourquoi l’élite politique manque-t-elle de leadership?

Au cours de la semaine qui s’achève, le PDG de la Caisse de dépôt et de placement du Québec, Michael Sabia, alors qu’il présentait les résultats de performances de la Caisse pour la période de janvier à juin 2011 inclusivement, a profité de l’occasion pour livrer le fond de sa pensée à propos de nos leaders politiques actuels « les politiciens actuels manquent de leadership » disait-il, parce les marchés ne sont pas convaincu qu’ils sont (les politiciens) en capacité de prendre les décisions appropriés dans les circonstances économiques actuelles, pense-t-il.

Là où monsieur Sabia a raison, c’est dans son constat. Là où il fait erreur c’est dans la ou les causes d’un tel manque de leadership, et à qui ou à quoi les politiciens devraient mettre de l’ardeur pour convaincre des gens de leur idées et plans d’action. Et je m’explique.

Le leadership et le rôle de gardien du bien commun de la part du gouvernement est tout simplement paralysé par l'omnipotence et la main mise du secteur privé sur le système démocratique. Le capitalisme néolibéral a apporté avec son enflement ce désordre dans la démocratie. Hervé Kempf, journaliste et auteur français, en fait une éloquente démonstration dans « L’oligarchie ça suffit, vive la démocratie », éditions du Seuil, janvier 2011.

La crise boursière présente et une seconde récession appréhendée en une courte période de temps (2008 et 2011), offrent une occasion exceptionnelle (c'est le sens même du concept de "crise") d'instaurer un nouveau paradigme économico-social où la personne humaine et le bien commun soient au cœur même du nouveau système à naître.

Il est clair, très clair, que le capitalisme néolibéral "pète" actuellement ces dernières bulles, et il n'y a que les aveugles de cette doctrine qui ne voudront jamais l'admettre.

Partout dans le monde les foules se lèvent en masse pour réclamer l’instauration d’une démocratie authentique, et ce soulèvement, débuté dans les pays arabes au début 2011, tend à s’étendre maintenant aux pays européens, en Israël, et ce n’est qu’une question de temps avant que les peuples d’Amérique emboitent le pas. Des rumeurs courent à l’effet que certains dirigeants des pays occidentaux songent à des dispositions visant à contrôler l’information circulant sur les réseaux sociaux. Si une telle rumeur était fondée, cela serait un indice assez fort d’une certaine panique qui s’installe au sommet de la plouto-oligarchie ayant vicié nos systèmes démocratiques actuels, dans le but d’asseoir confortablement le Nouvel ordre mondial posthume à l’effondrement du Mur de Berlin et du régime de l’URSS au début des années 1990.

Le règne sauvage du capitalisme néolibéral s’est installé depuis, en croyant que la surconsommation et le surendettement inhérent finirait par noyer la nature humaine éprise de liberté et du sens de la justice distributive. Mais il semble bien que ce gros Titanic vient de frapper son iceberg, qu’il va couler tout droit au fond des abimes de l’océan de l’Histoire!

De Soulanges au Québec,

Normand Perry.

samedi 4 juin 2011

Extra omnes; Absit reverentia vero!

Nous ne vivons pas en démocratie, du moins pas celle imaginé par les Grecs de l'Antiquité, et encore moins une république.

Nous sommes en véritable régime plouto-oligarque et rien d'autre.

Le cirque dont nous sommes témoins à Québec depuis 2003, mais particulièrement ces jours-ci avec le projet de loi privé Labaume, dont le PQ et PLQ se rendent mutuellement complices le démontre sans détour: c'est pathétique, un point, c'est tout!

La politique québécoise actuelle m'écœure et me pue au nez.

Honte et aberration aux politiciens actuels du Québec qui soutiennent ouvertement un tel projet de loi. La plouto-oligarchie québécoise n'a jamais autant si bien été servie. Extra omnes; Absit reverentia vero!

Amir Khadir est le seul et unique parlementaire qui puisse être digne de mention d'être à la hauteur de ce que les Québécois attendent de nos représentants à l'Assemblée nationale du Québec. Je vous lève mon chapeau Amir et demeurez ce que vous êtes: un authentique!


De Soulanges en ce 4 juin 2011,

Normand Perry.

*Lexique de locutions latines:
- Extra omnes: « Dehors tous ! »
- Absit reverentia vero!: « Ne craignons pas de dire la vérité! »

samedi 7 mai 2011

2 mai 2011: un post mortem nécessaire

Depuis quelques jours, beaucoup de voix s'élèvent au Québec pour profiter de la nouvelle réalité politique post électorale du 2 mai dernier, afin de redéfinir le rôle du Bloc québécois, d'autres réclamants même qu'il soit sabordé.

Quelques éléments de réflexion me viennent à l'esprit, je crois important de les partager.

Les députés du Bloc québécois ont fait un travail admirable au cours des vingt dernières années à Ottawa. Le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, pour qui j'ai le plus grand estime et la plus grande admiration, a su donner à la cause nationale du Québec une image beaucoup plus posée et sérieuse à l'endroit des anglophones du ROC, à tel point qu'il a été le député de la Chambre des communes le plus estimé par ses pairs. Mais dites-moi, malgré tout cela après vingt ans, le Québec est-il maintenant un pays indépendant?

Le travail acharné de l'ensemble de la députation du Bloc à Ottawa a permis au peuple du Québec de se faire reconnaître le statut de nation (mais à l'intérieur d'un Canada uni!!!); ce même travail acharné a permis de mettre en lumière la plus grande supercherie faite à l'égard de la nation québécoise par le Parti libéral du Canada dans le scandale des commandites, à tel point que l'existence même du PLC ne tient aujourd'hui qu'à un fil bien ténu. Le travail extraordinaire de la députation du Bloc québécois a permis la reconnaissance du déséquilibre fiscal et le remboursement au Québec de sommes d'argents extrêmement importantes. Et la liste pourrait s'allonger infiniment de tout ce que le travail acharné de la députation du Bloc a permis d'obtenir en gains de toutes sortes à l’égard de la nation québécoise. Pour tout cela nous devons être éternellement reconnaissants à cette formidable formation politique qu'est le Bloc québécois et à son chef démissionnaire Gilles Duceppe. Mais dites-moi les amis: malgré tout cela après vingt ans, le Québec est-il un pays indépendant, siégeant dignement à la table des pays souverains aux Nations-Unies?

Malgré tout ce qui vient d'être énumérer, le Québec est toujours et encore une nation non souveraine subordonnée à une autre contre qui il faut toujours se battre contre vents et marées pour obtenir quelque chose, ce quelque chose qui plus souvent qu'autrement nous est un dû!

Alors après vingt ans de cet extraordinaire travail du Bloc québécois à Ottawa, du dévouement sans borne de tous ces députés et de Gilles Duceppe en tête, nous devons en conclure que ce n'est pas par ce moyen que le Québec va accéder à son statut de pays souverain. Défendre les intérêts du Québec à la colline parlementaire d'Ottawa n'a aucunement fait avancer le taux de popularité de l'indépendance dans la population, un taux stagnant toujours à plus ou moins 40%. Plusieurs de celles et ceux qui hésitent toujours à appuyer la cause nationale avaient probablement acquis que le travail du Bloc était suffisant pour faire avancer le Québec correctement. Malheureusement ces avancements ne nous ont jamais donnés de pays que nous souhaitons avec ardeur.

En d'autres termes le Bloc était devenu une police d'assurance. Et qui dit police d'assurance dit tranquillité d'esprit, parce que nous n'avons pas à nous inquiéter, puisque nous avons l'assurance d'être protégé à Ottawa pas nos ardents et dévoués députés du Bloc. Et avec une telle tranquillité d'esprit, où est l'urgence de se donner un pays mes amis? Toute cette réflexion nous conduit qu’à une seule conclusion logique : la cause de l’indépendance nationale du Québec ce n’est pas à Ottawa qu’elle doit être promue et défendue, mais ici en terre québécoise et pas ailleurs.

L’effort des indépendantistes est maintenant unique : faire augmenter le taux d’appui à l’idée de l’indépendance et d’y consacrer tous nos efforts intellectuels et de terrain auprès des citoyens.

Je sais que la disparition du Bloc peut paraître effrayant au premier regard, mais en prenant un peu de recul les souverainistes prennent peu à peu conscience que la raclée subit par le Bloc québécois le 2 mai fut la meilleure chose qui devait arriver à l'égard de la cause de l'indépendance nationale.

Les québécois vont maintenant devoir effectuer une prise de conscience que la meilleure façon de défendre nos intérêts, c’est en faisant émerger le pays du Québec en travaillant ici au Québec. Ensuite on nous respectera et pas avant. Dans la situation présente du Québec subordonné à un Canada uni, nous ne sommes pas respecté parce que soumis dans l'esprit des autres dans le ROC. En devenant un pays indépendant, nous serons dans une position d'égal à égal dans un rapport de forces qui le sera tout autant.

La marche vers le pays vient soudainement de prendre un rythme auquel personne ne s’attendait avant le 2 mai. Pour les sceptiques, observez-bien les prochains mois...


De Soulanges, en ce 7 mai 2011.


Normand Perry.

mercredi 20 avril 2011

Prix du pétrole: un carburant efficace de récessions...

L'appétit vorace des pétrolières vont être à la source d'une série de répercussions en chaîne, et qui vont mener avec certitude vers une nouvelle récession, voire pire, une dépression économique. On peut la prévoir pour l'automne 2011, sinon l'hiver 2011-12.

En 2008 c'est exactement ce scénario qui s'est produit. La plupart des récessions depuis le milieu du XXe siècle ont été précédé à quelques mois de distances d'une flambée des prix du pétrole. Pourquoi 2011 ferait-elle exception à cette tendance?

Puisque tout est transporté ou à peu près par des véhicules alimentés au pétrole, les augmentations des prix du pétrole sont refilés des transporteurs aux clients. Ces clients là refilent la facture aux consommateurs, qui eux, ayant déjà subi l’impact direct de l'augmentation des prix du pétrole pour ces propres déplacements, doivent le subir doublement et peut-être davantage encore.

Puis d'enchainement à enchainement le taux d'inflation va en croissance, et pour combattre l'inflation la Banque du Canada va augmenter son taux directeur, indiquant du même souffle aux banques canadiennes d’augmenter leur taux d’intérêt aux consommateurs.

Qui va encore payer plus cher? Toujours le consommateur à qui on enlève de plus en plus de marge de manœuvre, consommateur qui curieusement, ne voit jamais son revenu augmenter en proportion égale à ce jeu de dominos. La logique mathématique est implacable: le consommateur n'ayant plus de marge de manœuvre n'injecte plus de dollars neuf dans l'économie, qui elle va stagner et le cycle récessionnel reprend ces droits. Par surcroît nous assistons et vivons l’extinction de la classe moyenne purement et simplement. Mais quel joli portrait, n'est-ce pas?

Puisque l’industrie pétrolière a un impact très lourd sur l'ensemble de l'économie locale, nationale et mondiale, elle ne doit plus être laissé à elle-même. Ces propres règles se révélant être la loi de la jungle, il faut imposer des contrôles sur cette industrie et si les joueurs refusent de s'y soumettre, qu'on la nationalise. Mot et concept abject de la droite néolibérale, certes, mais un remède de cheval nécessaire aux maux engendrés par celle-ci.

Sans quoi nous nous enfoncerons dans un cercle infernal et sans fin de récessions infinies. Qui viendra me prouver le contraire chiffres et graphiques à l'appui?


De Soulanges, en ce 20 avril 2011,


Normand Perry

samedi 9 avril 2011

Triumvirat

Selon ce que nous pouvons comprendre dans cette projection de sièges publiée dans Le Devoir de ce matin, les conservateurs de Stephen Harper se dirigent tout droit vers une majorité.

(Hey, what is going on out there in the ROC? Can't you realize this PCC is going to lead your country to the most retrograde government since ever?)

Pompée et Crassus (qui se détestaient) sous le regard manipulateur de Caïus Julius Cesar et pour son intérêt, ont formé ce fameux triumvirat romain pour occuper la charge de proconsul afin de contrer les plans machiavéliques de leurs adversaires et la plus grande "gloire" de Rome.

Duceppe, Layton et Ignatieff doivent former un triumvirat national afin de barrer la route à Harper dès MAINTENANT. Tout comme le triumvirat romain, nos trois compères doivent faire preuve de réalisme pratique: il devient évident qu'ils ne peuvent remporter l'élection isolément. Ils doivent proposer aux électeurs la seule alternative qui leur soit viable et bénéfique.

Allez messieurs, réveillez-vous avant que nous nous retrouvions tous dans un cauchemar épouvantable. Une coalition et ça presse!!!!

De Soulanges en ce 9 avril 2011

Normand Perry

mercredi 6 avril 2011

Le Mouvement Desjardins coopératif ? Mon oeil!

La présidente de Desjardins est en porte-à-faux par rapport aux principes fondateurs du mouvement fondé par Alphonse du même nom (et il doit bien s'en retourner dans sa tombe le pauvre homme). L'entrevue que madame Leroux livrait à RDI Économie ce 6 avril avec Gérald Fillion, démontre une présidente complètement déconnectée de sa base (une vraie politicienne à la langue de bois), refusant de répondre aux questions du journaliste en détournant le propos, et ayant une attitude obstinée frisant l'arrogance. On est tellement heurté qu'on en conclut que l'heure est peut-être venue de fonder un vrai mouvement coopératif, s'inspirant des idées d'Alphonse Desjardins.

Et attendez d'autres surprises s'en viennent bientôt pour les membres du Mouvement Desjardins: celles et ceux ayant une carte de crédit Visa Desjardins particulièrement. Madame Leroux annonçait récemment l'augmentation du paiement minimal mensuel à 5% dans un grand souci d'éducation économique des familles du Québec. Wow!

Si tous les émetteurs de carte de crédit augmentaient leur paiement minimum à 5%, est-ce que madame Leroux a une idée précise de l'impact que pourrait avoir une telle politique sur l'économie réelle?

Cette décision de madame Leroux d'il y a une dizaine de jours à ce propos risque de jeter bien des familles à la rue dont les soldes de cartes indiquent des montants supérieurs à 10,000$ (ce qui représente un paiement minimal mensuel de 500$). Ce qui ne fait aucun sens!

On a beau s'alarmer du taux d'endettement des familles au Québec, mais ce n'est pas en les poussant à la faillite qu'on va résorber le problème, au contraire, les institutions financières se rendront alors responsable d'une véritable dépression économique.

Si madame Leroux veut véritablement aider les familles du Québec qui "souffrent" d'endettement chronique et aiguë, la première chose logique qui doit être faite pour les aider à payer leurs soldes rapidement serait d'abaisser les taux d'intérêt en deçà de 10%

Mais non, il faut "syphonner" le bon peuple qui n'a plus de voix au Québec pour crier son désarrois devant autant de rapaces du capitalisme sauvage et aveugle partout, même au sein du seul mouvement coopératif crédible, dont on pouvait jusqu'à récemment encore être fier. Au diable c'est fini ce temps là!

De Soulanges en ce 6 avril 2011

Normand Perry

dimanche 27 mars 2011

Une coalition est-elle un monstre anti-démocratique?

Je crois que la stratégie de Stephen Harper de tenter de monter cette histoire en épouvantail va finir par se tourner contre lui. La preuve étant que Gilles Duceppe, ayant exhibé une lettre montrant que monsieur Harper était prêt à former une telle coalition dans le passé embarasse tellement le PM qu'il cafouille devant les journalistes qui l'interrogent à cet effet.

Et à bien y penser, que peut-il y avoir de si effroyable dans l'idée que le Canada soit dirigé par une coalition de partis politiques? Il y a des dizaines et des dizaines de pays dans le monde qui sont dans cette situation et pour plusieurs d'entre-eux, cela sert les intérêts réels du citoyens. Il y a des pays pour qui le mode de gouvernement par coalition est tellement incrusté dans la culture politique du pays (ex: Israël ou l'Italie) que la coalition est devenu une manière de fonctionner normalement, donc démocratique, très démocratique!

Je crois aussi que Michael Ignatieff devrait prendre le leadership en cette matière afin de chasser définitivement les conservateurs du pouvoir, il fait une erreur stratégique importante en tentant de fuir devant cette probabilité. Sans une coalition, voire une fusion entre libéraux et néodémocrates, appuyé par le Bloc, le Canada est condamné à vivre sous un régime conservateur rétrograde, et ce pour très longtemps.

Vive la coalition contre les Conservateurs!!!



Normand Perry

samedi 26 mars 2011

Yannick Nézet-Séguin: l'homme orchestre!

Je recevais par courriel ce matin une invitation à soumettre une candidature au prestigieux "Prix du Cérium" (centre d'études et de recherches internationales de l'Université de Montréal). J'ai donc répondu à cette invitation en proposant la nomination de Yannick Nézet-Séguin pour "le prix de la contribution internationale en carrière" du Cérium.

J'observe la progression fulgurante de jeune chef d'orchestre depuis les cinq dernières années, et je pense que 2010 fut une année remarquable de monsieur Nézet-Séguin au plan international.

Il faut souligner entre autres choses les débuts de monsieur Nézet-Séguin à la barre du célèbre Orchestre philharmonique de Berlin le 23 octobre 2010. Orchestre de grande réputation internationale dont l'excellence n'est plus à faire, ayant été pendant de longues années sous la direction du grand Herbert Von Karajan. Ce fut un fait marquant en 2010 pour Yannick Nézet-Séguin au plan de sa carrière internationale et par ricochet un aussi grand rayonnement de l'un de nos grands talents musicaux québécois.

2010 fut marqué d'un autre grand succès de direction pour monsieur Nézet-Séguin, mais cette fois-ci à New-York, où il fut acclamé dans le monde entier pour sa brillante direction de Don Carlos de Verdi au Metropolitan. La carrière au Metropolitan avait débuté l'année précédente en décembre 2009, alors qu'il dirigeait une toute nouvelle production de Carmen de Bizet, tout autant acclamée par la critique. Au Metropolitan Yannick Nézet-Séguin est certainement un digne successeur québécois de Wilfrid Pelletier.

A quoi il faut ajouter sa direction régulière de l'Orchestre métropolitain de Montréal; l'Orchestre philharomique de Rotterdam et de l'Opéra de Montréal. Avec autant de formations à diriger, Yannick Nézet-Séguin est à mon sens devenu un véritable homme-orchestre!

Ce jeune talent fabuleux déjà acclamé de par le monde entier se doit être reconnu et le prix de la contribution internationale en carrière lui est pleinement mérité à mon sens.


De Soulanges en ce 26 mars 2011

Normand Perry
mélomane averti

Note biographique de Yannick Nézet-Séguin

dimanche 20 mars 2011

Cocorico...

Rions (jaune) un peu...

Chaque printemps ramène aux automobilistes l'effroyable état de la chaussé des rues, boulevards et autoroutes du Québec, mais plus particulièrement ceux de la Ville de Montréal.


Et puisque cette problématique semble inguérissable pour je ne sais quelle bonne raison, le temps est venu de proposer à l'administration municipale d'adopter un tout nouveau drapeau digne du cauchemar imposé aux automobilistes à longueur d'année:



De toutes façons, qu'est-ce que l'automobiliste aux regards de l'administration montréalaise? Un bouc émissaire de prédilection, et la cible parfaite de tous les ostracismes inimaginables. Il ne se suffit que d'entendre le maire Gérald Tremblay pour s'en convaincre, lorsque ce dernier se creuse les méninges à voix haute pour proposer des solutions géniales visant à renflouer ces coffres administratifs sans fonds!!!


Après ça on vient pleurnicher comme une Madeleine sur la place publique parce que tous veulent fuir en banlieue...



De Soulanges (hé oui, une banlieue),


Normand Perry

En ce 20 mars 2011