Le quotidien montréalais Le Devoir publiait ce mardi 16 mars 2010 "La Déclaration des Intellectuels pour la laïcité - Pour un Québec pluraliste", un texte signé par plusieurs personnalités québécoises, pour en nommer quelques-unes: Daniel Baril, Marie-France Bazzo, Jacques Beauchemin, Paul Bégin, Henri Brun, Christian Dufour, Jacques Godbout, Jean-Claude Hébert, Yvan Lamonde, l'ex premier ministre du Québec Bernard Landry, Julie Latour, Christiane Pelchat, Guy Rocher, l'ancien conseiller de Jacques Parizeau Jean-François Lisée qui, sur son blogue, commente longuement les raisons ayant motivé sa propre adhésion à cette déclaration.
L'une des raisons m'ayant incité à fonder ce blogue en janvier 2010 est ce débat bien présent dans la société québécoise, autour des questions touchant l'identité nationale, les accommodements supposément raisonnables, la question de la séparation nette entre les pouvoirs civiles et les questions d'ordre religieuses et spirituelles. J'observe ces débats depuis l'affaire de Hérouxville, en passant par la commission Bouchard-Taylor que j'avais à l'époque salué comme initiative du Gouvernement du Québec, mais qui finalement n'a absolument rien solutionné, au contraire, nous assistons depuis le dépôt du rapport Bouchard-Taylor à une détérioration des diverses situations ayant conduit à cette commission et à la croissance lente mais certaine des tensions sociales très palpables dans la société québécoise sur ces questions. Le Gouvernement actuel, par son inertie, est largement responsable de cet état de fait. Et contrairement à ce que plusieurs membres de ce gouvernement peuvent penser, ce n'est pas dans la gestion du cas par cas que la situation pourrait se résorber, au contraire, un danger d'escalade nous guette et nul ne sait où tout cela pourrait conduire.
Paradoxalement à certains points de vue, c'est en tant qu'homme de foi que j'ai adhéré à cette déclaration aujourd'hui. J'ai toujours pensée, malgré cette foi chrétienne (orthodoxe) qui m'anime, que les affaires de la religion n'ont absolument rien à voir avec celles de l'État et vice et versa. La vie spirituelle des individus regarde leur vie privé: le mélange des deux est aussi incompatible que le mélange de l'eau avec l'huile. Vous voyez ce que je veux dire ?
Nul été de l'empereur Constantin ayant décrété le christianisme comme religion de l'Empire romain à son époque, il est fort probable que nous ne discuterions même pas de cette question à notre époque à nous. Toutes confusions relatives à cette question de la séparation nette entre les affaires de l'État par rapport au monde religieux proviennent de cette erreur historique de Constantin. Chez nos voisins du sud, aux États-Unis d'Amérique, la question de la séparation nette entre les pouvoirs civiles et les affaires religieuses est inscrite au cœur même de la constitution américaine. Aucun passe droit pour qui que ce soit: les affaires religieuses regardent la vie personnelle des individus et ça s'arrête là ! Il est dommage que les Républicains ont eu tendance à insérer Dieu au cœur de la vie politique américaine ces récentes années, ce qui va à l'encontre de l'esprit de la question de la laïcité.
Si nous ne pouvons réécrire l'histoire, celle de Constantin, nous avons le pouvoir à tout le moins de l'écrire à notre façon aujourd'hui.
Je trouve que la déclaration aujourd'hui publié dans Le Devoir a cette façon singulière d'exprimer les choses clairement, avec grand respect à l'égard des individus, animés ou non d'une foi religieuse, rendant ainsi possible la vie en société au Québec dans une atmosphère sociétale beaucoup plus respirable.
Nos élus à l'Assemblée nationale le comprendront-ils enfin ? Il faudra une très forte adhésion à ce document pour espérer que si, et surtout pour mettre une pression très forte sur le Gouvernement du Québec: j'encourage vivement tous les citoyens du Québec à imiter le geste de tant d'autres aujourd'hui en signant cette Déclaration des Intellectuels pour la laïcité - Pour un Québec laïque et pluraliste ici.
Normand Perry
Soulanges au Québec
En ce 16 mars 2010, 20h31
L'une des raisons m'ayant incité à fonder ce blogue en janvier 2010 est ce débat bien présent dans la société québécoise, autour des questions touchant l'identité nationale, les accommodements supposément raisonnables, la question de la séparation nette entre les pouvoirs civiles et les questions d'ordre religieuses et spirituelles. J'observe ces débats depuis l'affaire de Hérouxville, en passant par la commission Bouchard-Taylor que j'avais à l'époque salué comme initiative du Gouvernement du Québec, mais qui finalement n'a absolument rien solutionné, au contraire, nous assistons depuis le dépôt du rapport Bouchard-Taylor à une détérioration des diverses situations ayant conduit à cette commission et à la croissance lente mais certaine des tensions sociales très palpables dans la société québécoise sur ces questions. Le Gouvernement actuel, par son inertie, est largement responsable de cet état de fait. Et contrairement à ce que plusieurs membres de ce gouvernement peuvent penser, ce n'est pas dans la gestion du cas par cas que la situation pourrait se résorber, au contraire, un danger d'escalade nous guette et nul ne sait où tout cela pourrait conduire.
Paradoxalement à certains points de vue, c'est en tant qu'homme de foi que j'ai adhéré à cette déclaration aujourd'hui. J'ai toujours pensée, malgré cette foi chrétienne (orthodoxe) qui m'anime, que les affaires de la religion n'ont absolument rien à voir avec celles de l'État et vice et versa. La vie spirituelle des individus regarde leur vie privé: le mélange des deux est aussi incompatible que le mélange de l'eau avec l'huile. Vous voyez ce que je veux dire ?
Nul été de l'empereur Constantin ayant décrété le christianisme comme religion de l'Empire romain à son époque, il est fort probable que nous ne discuterions même pas de cette question à notre époque à nous. Toutes confusions relatives à cette question de la séparation nette entre les affaires de l'État par rapport au monde religieux proviennent de cette erreur historique de Constantin. Chez nos voisins du sud, aux États-Unis d'Amérique, la question de la séparation nette entre les pouvoirs civiles et les affaires religieuses est inscrite au cœur même de la constitution américaine. Aucun passe droit pour qui que ce soit: les affaires religieuses regardent la vie personnelle des individus et ça s'arrête là ! Il est dommage que les Républicains ont eu tendance à insérer Dieu au cœur de la vie politique américaine ces récentes années, ce qui va à l'encontre de l'esprit de la question de la laïcité.
Si nous ne pouvons réécrire l'histoire, celle de Constantin, nous avons le pouvoir à tout le moins de l'écrire à notre façon aujourd'hui.
Je trouve que la déclaration aujourd'hui publié dans Le Devoir a cette façon singulière d'exprimer les choses clairement, avec grand respect à l'égard des individus, animés ou non d'une foi religieuse, rendant ainsi possible la vie en société au Québec dans une atmosphère sociétale beaucoup plus respirable.
Nos élus à l'Assemblée nationale le comprendront-ils enfin ? Il faudra une très forte adhésion à ce document pour espérer que si, et surtout pour mettre une pression très forte sur le Gouvernement du Québec: j'encourage vivement tous les citoyens du Québec à imiter le geste de tant d'autres aujourd'hui en signant cette Déclaration des Intellectuels pour la laïcité - Pour un Québec laïque et pluraliste ici.
Normand Perry
Soulanges au Québec
En ce 16 mars 2010, 20h31
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