« Ce que je veux c’est votre bien, et je m’organise pour l’avoir au complet »
(Un ancien trésorier d’une institution de formation montréalaise).
(Un ancien trésorier d’une institution de formation montréalaise).
Avez-vous remarqué, depuis deux ou trois ans, jusqu’à quel point on est devenu très soucieux de l’état de nos finances personnelles? Il n’y a pas une seule journée qui passe sans qu’aux actualités on nous rapporte des signaux d’alarme que veulent nous envoyer des économistes de grande réputation, des intervenants sociaux, tout comme de certains milieux financiers et gouvernementaux : tous s’inquiètent de constater que le citoyen moyen au Québec a un taux d’endettement de plus ou moins 140% de son revenu brut et que ce même citoyen n’a aucun souci pour l’épargne en vue de la retraite.
En substance, que nous révèlent ces deux discours dominants?
Dans un article publié dans Le Devoir du 16 décembre 2010 sous la plume de Gérard Bérubé, il nous est révélé que la Banque du Canada, certaines associations de consommateurs du Québec et le Mouvement Desjardins s’inquiètent grandement de l’endettement personnel des gens à faible et moyen revenu, un endettement devenu très élevé selon leur point de vue. On y révèle que le taux d’endettement s’est accru sept fois plus que le revenu au cours des dernières vingt années. Selon ces grands savants de nos finances personnelles, les taux d’intérêt historiquement bas ont favorisé un comportement délinquant de la part du consommateur au Québec et qu’à la moindre augmentation des taux d’intérêt le nombre de ménages incapables de rembourser paiements minimums iront en s’accroissant. Ce que l’on peut comprendre c’est que des faillites personnelles en grand nombre sont à prévoir et que le système bancaire va en souffrir. Je me pose juste deux petites questions : sauf pour les cartes de crédit de grands magasins, qui sont les institutions émettrices des cartes crédit et qui en augmentent la limite sans qu’on leur en fasse seulement la demande? N’est-ce pas en grande partie les mêmes acteurs que ceux que l’on entend pleurnicher en ce moment?
Et que dire de ces bons gestionnaires de portefeuilles exprimant vivement leur grande inquiétude par rapport à ces pauvres bonnes gens que nous sommes et n’ayant aucun souci de l’épargne en vue de la retraite. Le dernier en liste à avoir exprimé de telles inquiétudes est l’ancien ministre Claude Castonguay. Dans la semaine du 10 janvier 2011 il présentait une étude selon laquelle les gens au Québec n’épargnent pas assez ou pas du tout en vue de leur retraite future. Invité à expliquer les détails de ce rapport sur diverses tribunes radiophoniques, monsieur Castonguay laissait entendre sans trop de subtilité que les gens au Québec sont trop ignorants en matière de finances personnelles et que l’État doit maintenant suppléer à la tâche en imposant un régime d’épargne obligatoire de 5% du revenu d’un travailleur gagnant au minimum $25,000.00 annuellement. C’est donc encore de la faute à nous les pauvres consommateurs, contribuables et contributeurs à divers régimes d’épargnes gouvernementaux déjà existants, soit dit en passant, qu’il faut gifler pour corriger nos mauvais plis.
Je me demande juste quelle crédibilité a monsieur Castonguay pour nous faire ainsi la leçon aujourd’hui avec son air de carême, lui qui au temps où il était au gouvernement du Québec a instauré le régime de la carte d’assurance-maladie, régime qu’il s’emploie à détruire de toutes les façons possibles et inimaginables depuis quelques années alors qu’il œuvre dans l’industrie de la finance, et ce, au profit de l’instauration d’un régime d’assurance privée, n’est-ce pas monsieur Castonguay? Et qui a commandé cette étude sur l’instauration d’une épargne obligatoire en vue de la retraite, monsieur Castonguay? Toujours en entrevue radiophonique il a répondu indirectement à cette question lorsqu’on lui demandé qui devrait gérer une telle épargne forcée? « Il existe d’excellents gestionnaires dans l’industrie privée pour faire fructifier l’épargne des gens qui seront contributeurs à ce régime vous savez… » Où œuvre monsieur Castonguay en ce moment disait-on?
Quelle crédibilité ont les institutions d’épargnes en ce moment avec la grande crise économique dans laquelle nous sommes plongés depuis 2008? Combien de gens ont-ils été floués par tous ces grands sages de la finance tant au Québec qu’ailleurs dans le monde?
Et je n’ai pas fini de poser des questions…
Où sont tous ces grands bonzes de nos finances lorsque le régime fiscal actuel au Québec s’enfonce de plus en plus vers un modèle régressif en favorisant les plus fortunés au détriment d’une classe moyenne qui tend à disparaître?
Où sont tous ces grands bonzes de nos finances lorsque le gouvernement du Québec impose un régime de taxation inéquitable à l’égard de tous et chacun nonobstant le niveau de revenu pour les services offerts à la population, ce qui favorise encore et toujours les plus fortunés au détriment d’une classe moyenne qui tend à disparaître?
Où sont tous ces grands bonzes de nos finances lorsque les joueurs de l’industrie pétrolière augmentent brusquement et fortement les prix de l’essence à la pompe d’une semaine à l’autre (sans aucune collusion paraît-il), tout en hypothéquant une véritable relance d’une économie déjà lourdement en difficulté depuis 2008, en créant une onde de choc tarifaire sur les autres industries où en fin de compte le consommateur doit payer plus pour son lait, sa livre de beurre, son pain, ses céréales, son sucre, ses fruits et légumes, etc.? Quand est-ce qu’il va y en avoir un pour nationaliser l’industrie pétrolière au Québec et instaurer un contrôle des prix?
Où sont tous ces grands bonzes de nos finances lorsque le niveau de revenu de l’ensemble des gens de la classe moyenne et des plus miséreux a tendance à stagner au lieu de suivre à la hausse comme tout le reste?
Où êtes-vous?
Où êtes-vous tous?
Mais diable où êtes-vous donc?
Le consommateur, contribuable et contributeur n’a tout simplement plus de marge de manœuvre dans son portefeuille tellement on l’a anéanti de toute part et tout côté : voilà la vérité qui crève le regard!!! Avez-vous fini de nous prendre pour une bande d’ignorants qui ne savent guère gérer leur finance personnelle?
La vérité est que cette cohorte de grands bonzes de nos finances personnelles est composée de gens qui ne veulent qu’une chose, la même que ce trésorier cité en début de pamphlet : « On veut votre bien et on s’organise pour l’avoir au complet ».
Vous n’avez pas votre voyage d’une telle pensée dominante en ce moment au Québec?
Moi j’étouffe et je cherche de l’air pur à respirer…
En substance, que nous révèlent ces deux discours dominants?
Dans un article publié dans Le Devoir du 16 décembre 2010 sous la plume de Gérard Bérubé, il nous est révélé que la Banque du Canada, certaines associations de consommateurs du Québec et le Mouvement Desjardins s’inquiètent grandement de l’endettement personnel des gens à faible et moyen revenu, un endettement devenu très élevé selon leur point de vue. On y révèle que le taux d’endettement s’est accru sept fois plus que le revenu au cours des dernières vingt années. Selon ces grands savants de nos finances personnelles, les taux d’intérêt historiquement bas ont favorisé un comportement délinquant de la part du consommateur au Québec et qu’à la moindre augmentation des taux d’intérêt le nombre de ménages incapables de rembourser paiements minimums iront en s’accroissant. Ce que l’on peut comprendre c’est que des faillites personnelles en grand nombre sont à prévoir et que le système bancaire va en souffrir. Je me pose juste deux petites questions : sauf pour les cartes de crédit de grands magasins, qui sont les institutions émettrices des cartes crédit et qui en augmentent la limite sans qu’on leur en fasse seulement la demande? N’est-ce pas en grande partie les mêmes acteurs que ceux que l’on entend pleurnicher en ce moment?
Et que dire de ces bons gestionnaires de portefeuilles exprimant vivement leur grande inquiétude par rapport à ces pauvres bonnes gens que nous sommes et n’ayant aucun souci de l’épargne en vue de la retraite. Le dernier en liste à avoir exprimé de telles inquiétudes est l’ancien ministre Claude Castonguay. Dans la semaine du 10 janvier 2011 il présentait une étude selon laquelle les gens au Québec n’épargnent pas assez ou pas du tout en vue de leur retraite future. Invité à expliquer les détails de ce rapport sur diverses tribunes radiophoniques, monsieur Castonguay laissait entendre sans trop de subtilité que les gens au Québec sont trop ignorants en matière de finances personnelles et que l’État doit maintenant suppléer à la tâche en imposant un régime d’épargne obligatoire de 5% du revenu d’un travailleur gagnant au minimum $25,000.00 annuellement. C’est donc encore de la faute à nous les pauvres consommateurs, contribuables et contributeurs à divers régimes d’épargnes gouvernementaux déjà existants, soit dit en passant, qu’il faut gifler pour corriger nos mauvais plis.
Je me demande juste quelle crédibilité a monsieur Castonguay pour nous faire ainsi la leçon aujourd’hui avec son air de carême, lui qui au temps où il était au gouvernement du Québec a instauré le régime de la carte d’assurance-maladie, régime qu’il s’emploie à détruire de toutes les façons possibles et inimaginables depuis quelques années alors qu’il œuvre dans l’industrie de la finance, et ce, au profit de l’instauration d’un régime d’assurance privée, n’est-ce pas monsieur Castonguay? Et qui a commandé cette étude sur l’instauration d’une épargne obligatoire en vue de la retraite, monsieur Castonguay? Toujours en entrevue radiophonique il a répondu indirectement à cette question lorsqu’on lui demandé qui devrait gérer une telle épargne forcée? « Il existe d’excellents gestionnaires dans l’industrie privée pour faire fructifier l’épargne des gens qui seront contributeurs à ce régime vous savez… » Où œuvre monsieur Castonguay en ce moment disait-on?
Quelle crédibilité ont les institutions d’épargnes en ce moment avec la grande crise économique dans laquelle nous sommes plongés depuis 2008? Combien de gens ont-ils été floués par tous ces grands sages de la finance tant au Québec qu’ailleurs dans le monde?
Et je n’ai pas fini de poser des questions…
Où sont tous ces grands bonzes de nos finances lorsque le régime fiscal actuel au Québec s’enfonce de plus en plus vers un modèle régressif en favorisant les plus fortunés au détriment d’une classe moyenne qui tend à disparaître?
Où sont tous ces grands bonzes de nos finances lorsque le gouvernement du Québec impose un régime de taxation inéquitable à l’égard de tous et chacun nonobstant le niveau de revenu pour les services offerts à la population, ce qui favorise encore et toujours les plus fortunés au détriment d’une classe moyenne qui tend à disparaître?
Où sont tous ces grands bonzes de nos finances lorsque les joueurs de l’industrie pétrolière augmentent brusquement et fortement les prix de l’essence à la pompe d’une semaine à l’autre (sans aucune collusion paraît-il), tout en hypothéquant une véritable relance d’une économie déjà lourdement en difficulté depuis 2008, en créant une onde de choc tarifaire sur les autres industries où en fin de compte le consommateur doit payer plus pour son lait, sa livre de beurre, son pain, ses céréales, son sucre, ses fruits et légumes, etc.? Quand est-ce qu’il va y en avoir un pour nationaliser l’industrie pétrolière au Québec et instaurer un contrôle des prix?
Où sont tous ces grands bonzes de nos finances lorsque le niveau de revenu de l’ensemble des gens de la classe moyenne et des plus miséreux a tendance à stagner au lieu de suivre à la hausse comme tout le reste?
Où êtes-vous?
Où êtes-vous tous?
Mais diable où êtes-vous donc?
Le consommateur, contribuable et contributeur n’a tout simplement plus de marge de manœuvre dans son portefeuille tellement on l’a anéanti de toute part et tout côté : voilà la vérité qui crève le regard!!! Avez-vous fini de nous prendre pour une bande d’ignorants qui ne savent guère gérer leur finance personnelle?
La vérité est que cette cohorte de grands bonzes de nos finances personnelles est composée de gens qui ne veulent qu’une chose, la même que ce trésorier cité en début de pamphlet : « On veut votre bien et on s’organise pour l’avoir au complet ».
Vous n’avez pas votre voyage d’une telle pensée dominante en ce moment au Québec?
Moi j’étouffe et je cherche de l’air pur à respirer…
De Soulanges au Québec en ce 13 janvier 2011
Normand Perry.
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