Dans mon dernier billet publié en ce blogue le 3 septembre dernier, j’ai voulu alerter les familles de classe moyenne du Québec d’un grave danger pointant à l’horizon, si le projet de loi #24, déposé par le Ministre de la Justice du Québec, Jean-Marc Fournier le 8 juin dernier à l’Assemblée nationale du Québec, devait être adopté sans amendement, en ce qui concerne la volonté du Gouvernement du Québec d’imposer aux institutions financières de faire passer le taux minimum de paiement mensuel sur les cartes de crédit bancaires, entre autres choses. En passant comme ça, j’ai eu beau multiplier les demandes de rencontre avec monsieur le Ministre, mais il semble malgré ces insistances, qu’on fait la sourde oreille dans son entourage. À moins que le principal concerné ne veuille rien entendre du tout.
Mais imaginez-vous donc que le Ministre de la Justice n’est pas le seul à pratiquer cette forme de sourde oreille. Non. Les groupes de défense de consommateur, qui sur le site web se targuent gros comme le bras d’une grande victoire dans le dépôt de ce projet de loi, font également la sourde oreille à mes représentations à leur endroit. Que ce soit chez Option Consommateur, l’Union des Consommateurs et encore la Coalition des associations de consommateurs du Québec (la CACQ), tous refusent de donner un suivi à mes demandes d’assouplissement. Comme il le fut mentionné lors de mon dernier billet, je propose au Ministre de la Justice du Québec, qu’au lieu de faire porter le paiement minimum mensuel sur les cartes de crédit de 2% à 5% de l’ordre de 1% par année, que cette majoration se fasse de manière beaucoup plus modéré, de l’ordre de 0.5% par année au lieu de 1%, ce qui va laisser aux familles de la classe moyenne le temps de s’adapter plus aisément sans être poussé in extremis à la faillite de manière prématurée. Aucun de ces trois groupes, en plus du Ministre de la Justice ne donnent suite à ma demande d’amendement du projet de loi #24.
Comme j’ai appris dans la vie à prendre le taureau par les cornes lorsqu’il refuse d’être confronté, c’est exactement ce que je vais faire.
J’ai deux questions à adresser à ces groupes de défense des consommateurs. Je vais ici employer le « je » au nom des sans voix de la classe moyenne du Québec.
1) J'aimerai savoir quand est-ce que je vous ai autorisé de manière implicite ou explicite, à prendre l'initiative ou à appuyer un tel projet de loi en mon nom de consommateur, dans sa forme présente (dépôt du 8 juin à l’Assemblée nationale du Québec), risquant de me pousser à la faillite à très court terme? En vérité, je me sens tellement lésé par ce fait troublant que je me pose des questions à l'égard de l'ensemble des consommateurs du Québec à l’endroit de qui on n’a demandé ni avis ni permission d'agir de la sorte à notre endroit et en notre nom. De qui tenez-vous cette permission et quand cela fut-il accordé? Je vous pose la question publiquement puisque dans la correspondance privée aucune de vos organisations ne semble vouloir répondre.
2) Allez-vous (chez Option Consommateur, à l’Union des Consommateurs et à la CACQ) prendre fait et acte de ma suggestion au Ministre de la Justice du Québec de modifier son projet de loi #24, en lui demandant de faire passer cette obligation de paiement minimum mensuel sur les cartes de crédit de 2% à 5% de l'ordre de 0.5% par année au lieu de 1%, oui ou non?
Comme je l’ai mentionné lors de mon dernier billet, 99% du projet de loi #24 est fort louable et va véritablement protéger les consommateurs de toutes sortes de formes d’abus de la part des émetteurs de cartes de crédit. Cependant cette partie qui prévoit l’augmentation du minimum mensuel de paiement, dans sa forme actuel représente un danger réel et très grave à l’endroit d’une classe moyenne, qui au Québec, est déjà lourdement, très lourdement dégrevé de sa marge de manœuvre budgétaire au net du revenu lorsque impôts, taxes, hypothèques et obligations de services (électricité, transports etc…) sont payés. Dans l’attitude présente des organismes de défense du consommateur tout comme le Ministre de la Justice, il ne semble y avoir aucune forme de compréhension de cette réalité très concrète, cette réalité se nomme la survie économique dans un contexte de crise mondiale!!!
Mais à vrai dire, et là on va se dire les vrais choses, quel est cette forme de paternalisme qu’on exerce à l’endroit de l’ensemble des citoyens au Québec? Cette quoi cette intrusion dans la gestion de nos finances personnelles? Que signifie ces accros à la liberté des individus au sein d’une société qui se prétend libre?
Une dernière question : va-t-il falloir que l’ensemble des consommateurs du Québec, n’ayant jamais demandé ni autorisé les groupes de défense du consommateur à agir, initier et ou soutenir le Gouvernement du Québec dans le dépôt du projet de loi #24, qu’on se mobilisent pour étudier les recours possibles à l’endroit de ces groupes qui font de l’ingérence à l’égard de notre vie privée en risquant un grave préjudice de nos finances personnelles?
De Soulanges,