dimanche 27 novembre 2011

What is your problem Mr. Macpherson?

Comment réagiraient les londoniens si plus de 50% des commerçants leur adressaient la parole en français et que la langue française deviendrait peu à peu la langue d'usage des immigrants en Angleterre? Ils n'accepteraient jamais une telle situation et ils auraient raison de se battre pour défendre la langue anglaise dans leur pays. Comment réagiraient les anglais si on nommait un nouveau ministre des finances qui soit unilingue francophone? Ils se révolteraient pour dénoncer une telle chose. Et tous les autres gouvernements des pays amis de l'Angleterre diraient que les anglais ont raison.

Quelqu'un pourrait-il m'expliquer pourquoi la même logique serait inacceptable au Québec? Quelqu'un pourrait-il me dire pourquoi cette même logique est traitée sous l'angle de l'extrémisme par certains journalistes anglophones de Montréal, comme Don Macpherson passe son temps à le faire sur Twitter par exemple?

Comment pourrait-on désigner ce genre de sophisme : malicieux à peine subtil?

Je lui ai déjà demandé à ce journaliste comment il se fait qu’un descendant d’anglais comme moi comprenne que l’on doit se conformer à la langue de la majorité au sein d’une nation quelconque? En Allemagne on parle en allemand avec les allemands. En Russie on parle le russe avec les russes. En Italie on parle italien avec les italiens. Comment il se fait que Don Macpherson soit incapable de comprendre une chose aussi élémentaire que celle-là? Comment il se fait que les gens qui vivent au Québec sont incapable de comprendre que le fait français est le fait de la majorité au sein de cette nation francophone?

En d’autres termes : c’est quoi votre problème M. Macpherson?!!!

***

How would Londoners react if more than 50% of the city's merchants spoke to them in French and if the French language was becoming, little by little, the everyday language of immigrants? Englishmen would never accept such a situation, and they would be quite right to defend English, the language of their country. How would the English react if a new, unilingual, French-speaking Finance Minister was appointed? They would revolt and denounce such a thing. And the governments of other countries friendly to England would say that the English were right in doing so.

Would someone therefore please explain to me why some of Montreal's English-speaking newspapermen treat this same logic as extremism, for example Don Macpherson who spends his time doing just that on Twitter?

How should this kind of sophism be called? Malicious and at that not very subtle.

I have already asked Don Macpherson how it is that a descendent of English ancestors, like me, can understand that people should conform to the majority language of any nation? In Germany, people speak German with Germans. In Russia, people speak Russian to Russians. In Italy, people speak Italian to Italians. How is it that Don Macpherson cannot understand such an elementary thing? How is it that people who live in Quebec cannot understand that the French is the majority language of this French-speaking nation?

In other words, what is your problem, Mr. Macpherson?!!!

(publié dans le journal The Gazette, le 29 novembre 2011 sous le titre: "When in Quebec, it's right to speak French", et la réaction des lecteurs sous le titre "Nation vs. Province".)


De Soulanges,

Normand Perry.

mercredi 16 novembre 2011

Des intérêts qui engendrent des intérêts...

Dans une excellente réflexion qu'il présente sur son blogue, le correspondant parlementaire de la SRC à Québec, Pierre Duchesne, fait une analyse des plus intéressantes du parcours du cofondateur de la CAQ, François Legault.

Comme la plupart des affairistes venant dans le monde de la politique, François Legault démontre par son comportement que les convictions et les idéaux sont aussi éphémères qu'une lueur de luciole virevoltant dans une forêt un soir de clair de lune, surtout lorsque l'opinion publique laisse présager une prise du pouvoir fort probable. Alors là au diable les convictions pour ne faire place qu'à l'aspect nouveauté dont le peuple semble si assoiffé. Vieille recette de marketing qui fait vendre: NOUVEAUTÉ.

Les philosophes de la Grèce antique l'ont bien écrit: la gouverne de la Cité ne doit échoir qu'entre les mains de sages; ils savaient bien que les gens d'affaires en politique n'ont guère de convictions à défendre, autres que celles de leurs intérêts et des intérêts de leurs semblables.

Comment ne peut-on pas constater que c'est de cette même mouture que le pouvoir actuel est essentiellement constitué au Québec, et que cette mouture a plongé le Québec dans une noirceur de collusions et de corruptions depuis 2003? Comment peut-on si facilement berner le peuple avec la saveur du jour, sous le couvercle de la NOUVEAUTÉ, alors qu'en réalité le peuple risque de se retrouver dans une situation encore pire que nous le sommes actuellement, avec l'avènement d'une coalition qui n'est mue par rien d'autre qu'une convergence d'intérêts?


De Soulanges,

Normand Perry.

vendredi 11 novembre 2011

N’oublions jamais…

Ils ont sacrifiés leur santé physique ou leur santé psychologique, parfois leur santé entière, et pour plusieurs d’entre tous ce fut le sacrifice d’une vie, parfois trop jeune.

Ce jour du 11 novembre leur est consacré pour ce sacrifice fait parce qu’ils croyaient en une cause, que cette cause fut juste ou futile.

Il ne faudrait jamais oublier ces combattants qui ont tant sacrifié, volontairement ou à l’encontre de leur conscience par la force d’une loi de conscription.

De tous ces combattants et des guerres qu’ils ont du faire, dans notre camp ou dans le camp ennemi, nous avons le devoir de mémoire en ce jour pour toutes ces personnes humaines.

Où qu’ils furent dans leur camp respectif, nous sommes tous lié d’un lien fraternel par notre appartenance singulière à l’espèce humaine. Une appartenance singulière rendant absurde toute guerre, de quelque forme qu’elle puisse être.

Nous avons aussi un devoir de mémoire en ce jour à l’égard des victimes de ces guerres absurdes, des familles des combattants, particulièrement les conjoints et les descendants.

En ce Jour du Souvenir, n’oublions jamais ce que la guerre vient arracher ce qu’il y a de plus précieux à chaque personne humaine touchée par la guerre (combattants, ennemis, victimes, proches) : sa dignité humaine.


Normand Perry.

11 novembre 2011