mercredi 3 juillet 2013

Où sont nos fruits et légumes produits au Québec?

Ce printemps dernier le Gouvernement du Québec lançait sa politique de souveraineté alimentaire du Québec avec tambours et clairons. En ce qui me concerne, je n'avais pas besoin d'une telle politique pour être un consommateur consciencieux de la question pour me comporter de manière responsable à l'égard de nos agriculteurs du Québec.

Par contre, il est fascinant de constater jusqu'à quel point les grandes bannières de nos épiciers au Québec, tout comme les kiosques de ventes de fruits et légumes indépendants, tardent à appliquer la nouvelle politique québécoise de souveraineté alimentaire. Pour juger d'une telle chose, je me sers d'un indice: les champignons.

Je réside dans la région de Soulanges (sud-ouest de la de Montérégie), et sauf IGA qui me semble être la seule grande bannière à faire de véritables efforts pour offrir en rayon des champignons produits ici au Québec, les autres grandes bannières (Provigo, Loblaws, Maxi, Super C, Metro) et kiosques indépendants n'ont que des champignons ontariens à offrir. Pourtant nous avons deux gros producteurs québécois de champignons: G.D.P. de Verchères et Élite, et certainement d'autres que je ne connais pas.

Je veux, et je tiens à encourager nos producteurs de fruits et légumes du Québec. Je suis conscient jusqu'à quel point cela est d'une importance vitale pour la survie de l'industrie maraîchère au Québec que d'acheter localement: mais que peut faire le consommateur, réellement, devant des grandes bannières et kiosques indépendants qui ne semblent pas vouloir mettre l'épaule à la roue dans l'application de la politique de souveraineté alimentaire du Québec?

Faudrait-il un programme gouvernemental comportant des obligations contraignantes, avec pénalités à l'égard des distributeurs qui favorisent les producteurs d'ailleurs au détriment des producteurs québécois? En attendant que les chaînes de distributions alimentaires fassent l'effort d'offrir des champignons du Québec, je les achète là où on les trouve. Je fais tout pour éviter d'acheter ceux qui nous proviennent d'Ontario.

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Ce texte est également publié sur:

- Le Globe
- Huffington post Québec

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