lundi 24 octobre 2011

Robin des bois, où es-tu?

Sur les ondes de RDI Économie et ensuite au TéléJournal de 22h00 le 21 octobre dernier, le ministre fédéral conservateur des finances Jim Flaherty, y allait d'une déclaration à l’emporte-pièce, pour réagir à une tendance prenant forme dans plusieurs des pays du G-20 (qui est celle d'une volonté des États de hausser les impôts des gens les plus fortunés). Taxer les riches pour Jim Flaherty «ça n'a aucun sens!». Non seulement le ministre des finances canadien voulait donner la réplique aux indignés de Wall Street, comme à tous les mouvements d’indignés de la planète, où qu’ils puissent assiéger une grande ville, mais il voulait par la même occasion faire une grande leçon d’économie et de saine gestion des finances aux Nicolas Sarkozy, Angel Merkel et Barak Obama de ce monde. Rien de trop beau pour la classe ouvrière monsieur!


A bien y penser, comme déclaration de guerre à l'endroit de la classe moyenne, on peut difficilement trouver plus catégorique que cette affirmation de Jim Flaherty. Au fait, ça ne manque d'aucune subtilité! L'oligarchie dominante au Canada tout comme au Québec refuse de perdre ses acquis et on agit comme si "tout nous est dû".

Le mouvement des indignés a toutes les raisons au monde de poursuivre et d'amplifier son action présente d'occupation. Car il ne faut se faire aucune illusion : l'oligarchie va se démener comme un diable dans l'eau bénite pour éviter de laisser échapper un seul sous noir de son portefeuille, pour faire preuve d’un peu plus d’équité à l'égard de l'ensemble la société. Qui a cru que Séraphin Poudrier n'était qu'un personnage fictif appartenant à la mémoire légendaire de la télévision et des romans feuilletons de la radio?

La lutte des classes que l'on croyait chose du passé (n'est-ce pas ce que l'on prétendait avec l'avènement du Nouvel Ordre Mondial suite à l'effondrement du Mur de Berlin et de la dislocation de l’ex l'URSS?), refait soudainement surface à la stupéfaction générale. Mais pour les observateurs attentionnés, dont votre humble serviteur, la résurgence de cette lutte des classes était prévisible depuis un quart de siècle. Mais elle est surtout devenue inévitable : d’abord avec la crise financière et économique de 2008; une économie mondiale endémique depuis; et la probable dépression qui nous pend au bout du nez avec la crise de la dette grecque qui ne semble trouver aucune issue en Europe.

Cette lutte des classes sera d'une très grande férocité. Il faut bien avoir une chose à l'esprit: c’est l’avenir même du genre humain qui va se jouer dans cette lutte. Un Robin des bois nous serait, dans les circonstances, d’un très grand secours.

De Soulanges,

Normand Perry.

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