samedi 28 janvier 2012

La gouvernance d'Harper et les retombées sur l'argumentaire indépendantiste.

Le gouvernement majoritaire des conservateurs et la gouvernance dictatoriale de Stephen Harper constituent en soit une véritable bénédiction pour l’argumentaire indépendantiste du Québec.

Au cours du Forum Économique réunissant les élites mondiales de l’oligarchie durant la semaine du 25 au 29 janvier 2012 à Davos, le Premier ministre canadien Stephen Harper y a lancé une offensive idéologique conservatrice sur le régime de pension du Canada à l’égard de nos aînés actuels ou en devenir.

Il faut se rappeler que la crainte de la perte du chèque de pension du Canada fut un épouvantail à moineaux que les fédéralistes ont abondamment utilisé pour faire peur aux personnes âgées au cours des deux consultations référendaires de 1980 et 1995, afin de leur arracher toute envie d’appuyer le clan indépendantiste dans notre lutte à la libération nationale du Québec, dans l’effroi de perdre ce chèque de pension.

L’annonce de Stephen Harper d’une réforme du régime de pension canadien n’annonce rien de bon à l’égard des aînés et c’est un véritable cadeau offert à l’argumentaire indépendantiste. Voilà une excellente façon de faire la démonstration que dans un Québec indépendant les aînés qui se verront traité avec égard et respect, ce que ne semble aucunement avoir le gouvernement conservateur de Stephen Harper dans son obsession idéologique.

Dans un autre ordre d’idées, le gouvernement conservateur de Stephen Harper, dans un geste unilatéral, démontrant à la fois sa toute puissance dictatoriale et son mépris de la démocratie parlementaire et des provinces canadienne sous l’égide du Conseil de la Fédération, a annoncé sa décision de réduire les augmentations du financement dans le paiement de transfert aux provinces en matière de santé. A terme cela va paver inévitablement la voie à la privatisation complète du système de santé à l’américaine. Cet état de fait vient heurter de front nos valeurs sociale-démocrates du Québec où la grande majorité de la population souhaite conserver un système de santé entièrement public. Devant cet autre mur qui s’érige devant nous, voilà un autre argument économique de taille qui va favoriser la croissance d’appuis à l’indépendance du Québec, et les leaders de la cause doivent immédiatement reprendre cette balle au bond.

Que dire du projet de loi C-10 où le ministre libéral Jean-Marc Fournier s’exclamait l’automne dernier «je ne reconnais pas le Canada que je connais dans ce genre de loi là», alors que son homologue de la Justice à Ottawa, dans le comportement dictatorial de son gouvernement, refusait toute concession dans le projet de loi en question au Québec? Il me semble qu’un tel aveu, venant de la part d’un fédéraliste québécois en dit très long sur le désarroi qui gagne présentement les rangs fédéralistes du Québec, n’est-ce pas?

Besoin est-il de rappeler les affronts qui nous viennent d’Ottawa en matière de respect du français à l’égard du Québec? On peut très bien anticiper que la hache va tomber sur le bilinguisme officiel pour des raisons de coupures budgétaires, mais on sait très bien que les royalistes de ce gouvernement conservateurs n’attendaient qu’une excuse de ce genre pour bafouer la spécificité des francophones. Bien voilà, ce sera chose faite plus tôt que tard.

Voilà plein de belles munitions toutes neuves prêtes à servir dans l’argumentaire indépendantiste. Servons-nous en quantité illimité que l’on nous présente sur un plateau en or en provenance d’Ottawa!

De Soulanges,

Normand Perry.

2 commentaires:

  1. Après le résultat des dernières élections fédérales, je me suis passé la remarque suivante : "Notre Nouveau Dictateur ferait toutes les gaffes possibles pour nourrir la flamme Souverainiste." Les faits me donnent raison. Cet article me permet de constater que je ne suis pas la seule à le penser.
    Marie-Eve Doré
    APRiT de SLB (association pour la Protection des Riverains et du Territoire de St-Louis-de-Blandford)

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  2. C'est la raison pour laquelle j'ai écrit sur ce blogue dans mon analyse post-électorale du 2 mai que la défaite du Bloc québécois était salutaire au mouvement indépendantiste. Aujourd'hui les faits me donnent raison et demain on jugera que la présence du Bloc était une nuisance à la cause de l'indépendance nationale du Québec.

    La défense des revendications du Québec (ce qui constituait l'action politique du Bloc) était une façon d'arracher l'indépendance morceau par morceau, pouvoir par pouvoir.

    Or, contrairement à la gouvernance souverainiste du PQ, ce n'est pas que quelques pouvoirs que le Québec doit rapatrier d'Ottawa, ce tous les pouvoirs que le Québec doit proposer à sa population dans une déclaration unilatérale de l'indépendance, après un appui signifié démocratiquement, dont tout le processus et la campagne préalable seront supervisé par l'ONU, afin d'empêcher toute tentative de tricherie de la part du clan fédéraliste.

    Vive le Québec libre!

    Normand Perry.

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